Des produits laitiers non certifiés en circulation au Cameroun

Les aliments lactés vendus sur le marché ne sont pas reconnus par l’Anor.

Agriculture: la tomate en conserve, chasse gardée de l’importation au Cameroun

Depuis la fermeture de la Société des conserveries alimentaires du Noun, le Cameroun est dépendant de l’importation. Pourtant le pays dispose d’un potentiel de production de tomate qui n’est pas exploité.

Collecte de déchets plastiques: entre désir de conformité et obstacles au processus

Plusieurs acteurs de la gestion des déchets au Cameroun ont encore du mal à s’acquitter du permis environnemental de plus de 10 millions de FCFA exigé par le gouvernement pour exercer cette activité.

Découverte: trois étudiants inventent la machine à éplucher les pommes

Ils envisagent mettre en place un modèle destiné aux ménages.

Hydrocarbures : Les vraies raisons de l’augmentation des prix au Cameroun

La production de la Sonara est devenue insuffisante pour satisfaire la demande nationale, et l’entreprise ne dispose plus d’une trésorerie solide.

8 août 2014

Dr Robert Tangakou : « Il faut créer les joint-ventures entre nationaux et étrangers »

Dr Robert Tangakou
L’économiste analyse les conséquences de la congestion portuaire sur l’économie et le climat des affaires.  

Face au problème de congestion au port de Douala, le directeur général du PAD dans une interview accordée à au quotidien national bilingue Cameroon tribune, semble regretter, l’époque où l’Etat était à la fois aconier, transitaire, amodiataire, est-ce que vous comprenez ce regret ?  
Il est établi dans le monde que le secteur privé est plus efficace que le secteur public. Ce qui veut dire qu’en général quand on recherche de l’efficacité, on donne la priorité à ce secteur.  Il est celui qui sait le mieux chercher de l’argent et qui sait rentabiliser ses activités. C’est la raison pour laquelle généralement dans le monde, les activités portuaires sont privatisées. Le secteur public est un secteur où les gens travaillent généralement sans soucis, puisqu’ils savent qu’ils n’ont pas de problèmes de rendement. Ils n’ont pas de problèmes de sauvegarde de l’emploi, ils n’ont pas un conseil d’administration qui impose des objectifs, etc. La privatisation du port est venue parce que les activités du port étaient comme les autres entreprises d’Etat déficitaires. Cette privatisation a été une solution pour limiter les subventions d’Etat au port. En privatisant, on réglait déjà au moins ce problème. Mais on devait aller vers une deuxième situation où cette privatisation contribue à améliorer le budget de l’Etat, peut-être parce que l’activité est très rentable et que les redevances versées à l’Etat sont élevées et contribuent à améliorer les recettes budgétaires. De plus, on devrait imaginer qu’avec une activité portuaire efficace, la circulation des marchandises soit plus fluide, plus  grande, l’accélération du processus économique, la croissance économique s’améliore aussi.  
Peut-on vraiment envisager  que l’Etat reprenne les activités portuaires ?
De ce qu’on voit avec nos fonctionnaires, on ne peut pas dire qu’ils soient forcément l’exemple à suivre avec des problèmes de corruption que nous rencontrons ça et là. Mais on devrait avoir un cahier de charge plus important. Il faut plutôt créer des joint-ventures entre nationaux et étrangers. L’Etat doit jouer le rôle du troisième acteur, qui veut juste que les acteurs contribuent à améliorer le fonctionnement de l’espace portuaire. On peut imaginer une répartition du capital soit 40% pour les étrangers, 40% pour les privés nationaux et 20% pour l’Etat. Celui-ci ne sera pas un acteur majeur, mais il sera au moins là pour s’assurer que cela se passe bien. Et en ce moment, peut être que les nationaux pourront peser de leur poids et amener à prendre  des mesures qui arrangent tout le monde. En tout cas, nationaliser, non ! L’Etat n’a pas montré dans d’autres secteurs qu’il pouvait faire mieux. Il n’y a pas une seule entreprise d’Etat qui fonctionne bien. On n’a pas trop d’exemples. L’idéal serait aujourd’hui qu’on s’assoie autour d’une table, et qu’on puisse revoir les concessions données à Douala international terminal (DIT) et aux autres entreprises. Les travaux que réalisent DIT ne sont pas forcément dédiés à Bolloré. On peut créer un deuxième DIT qui appartient cette fois à des nationaux. On peut emmener ces derniers, à avoir aussi la possibilité de créer une société, qui fait le même travail que les entreprises étrangères. En ce moment là, on aura la concurrence sur le site et on va avoir des meilleurs résultats. On verra peut-être qui est plus efficace. Le problème c’est le monopole des étrangers chez nous, c’est ça qui fait aussi problème. On espère qu’avec le port de Kribi, on ne va pas tomber dans les mêmes problèmes, ça c’est le vœu qu’on peut avoir pour l’instant. En espérant que les pouvoirs publics nous écouterons.
Si le problème de congestion portuaire n’est pas résolu à court terme, quelles peuvent être les conséquences sur l’économie et le climat des affaires ?
Supposons que vous avez une entreprise camerounaise qui a besoin d’importer les matières premières d’Europe pour produire ses biens. Si ces matières premières viennent toujours passer un mois au port, alors qu’elles pouvaient passer moins de temps. Vous aurez des délais d’approvisionnements qui s’allongent, ce qui constitue des coûts énormes, pour les acteurs directement concernés. Le fait aussi que les entreprises ne puissent pas enlever directement les marchandises, freine le circuit économique de production, de vente, de redistribution des revenus. Vous voyez qu’il y a toute une chaine en termes de croissance économique, cela va pénaliser notre économie à tous les niveaux. D’où l’intérêt de trouver une solution pour décongestionner le port de Douala le plus rapidement possible. Puisque la congestion portuaire entraîne des problèmes. Notamment, des marchandises qui périssent au port créent des pertes pour les promoteurs. Il y a des produits d’exportation comme le bois qui est bloqué. Imaginez-vous ce que l’Etat perd déjà en termes de recettes d’exportations. Et ce que les acteurs de la filière perdent en termes de transport, de vente de billes, des grumes etc. Il y a des pertes à tous les niveaux. En plus de la congestion, les activités portuaires sont entre les mains des entreprises étrangères. Celles-ci, n’ont pas forcément la notion d’entreprise citoyenne. Par conséquent, les coûts de gestion restent aussi très élevés. Dans les autres ports du monde, les prix moyens des transactions sont nettement inférieurs à ceux pratiqués au Cameroun. Tout cela contribue à ce que notre économie en souffre. Dans le cadre du climat des affaires,  la confiance des investisseurs étrangers qui souhaitent s’installer au Cameroun va prendre un coup. Dans la note du Doing business, il y a notamment un aspect qui concerne la fluidité des affaires. Par conséquent, le fait que le délai au port soit de plus en plus rallongé, entraîne la dégradation de notre note en termes de climat des affaires. Ce qui ne concourt pas à stimuler l’arrivée des investisseurs étrangers. Toute chose qui pénalise aussi notre niveau d’investissement national de production, de création d’emploi et de croissance.

Propos recueillis par C.K.

Congestion portuaire : Les tarifs douaniers à l’origine de l’entassement des containers

Une note de la directrice générale des douanes du Cameroun pour appliquer une nouvelle mercuriale des produits en provenance d’Asie a poussé les importateurs à abandonner leurs conteneurs au port.
Les containers s'entassent au port de Douala
Il a fallu en moyenne cinq mois pour que l’encombrement du port de Douala  atteigne son paroxysme. A l’origine, la note de service N°112 de la directrice générale des douanes, qui met en application une mercuriale fixée en 2010, mais qui n’est pas entrée en vigueur pendant pratiquement quatre ans. La note a été signée le 02 mai 2014. Les importateurs ont été donc surpris, de voir le prix des droits de douane augmenté de 50%.  Ainsi, pour un conteneur de 40 pieds, où l’on déboursait autrefois 7 millions de FCFA pour dédouaner, la note de service annonce qu’elle coûte désormais 14 millions de FCFA. Cette revalorisation a été une pilule difficile à avaler pour les importateurs. Ces derniers, ont décidé depuis le mois de mai 2014, d’abandonner leurs containeurs sur l’espace portuaire. L’on a appris qu’au mois de mai, ce sont près de 1000 containers qui ont été abandonnés sur le parc.  
Et au bout de cinq mois, la note de service qui est toujours en cours, a entraîné un blocage « interminable ». Au sein du Syndicat national des transitaires, transporteurs, acconiers et consignataires du Cameroun (Syntrac), l’on append que le nombre de containers abandonnés par les importateurs a atteint aujourd’hui 2000. « Il ne faut pas que l’on vienne asphyxier les opérateurs économiques. Vous ne pouvez pas acheter une marchandise, et venir dédouaner à un prix double voire triple que le prix d’achat de  la marchandise. La douane, a crée tout une cacophonie et c’est à elle de la régler », s’indigne Christophe T., importateur au marché Central de Douala. Dans la note de service la Dg des douanes, Minette Libom Li Likeng, justifie « l’impératif » de mettre en application les valeurs imposables minimales et mercuriales de 2010, sur les marchandises en provenance de Chine, par le fait que « la situation est devenue préjudiciable au trésor public ». Toutefois, force est de constater que le préjudice n’a été découvert que quatre ans après. Et, pendant cette période, la Douane a toujours affiché des résultats plutôt reluisants. Au 28 décembre 2012, par exemple, le taux de réalisation de la douane camerounaise était de 108%, pour un taux d’accroissement en valeur absolue de 49,5 milliards FCFA, par rapport à la même période en 2011. En 2013, le taux de réalisation était de 93%.
L’opposition des importateurs, a été également motivée par l’arrestation de plusieurs d’entre eux. Leurs interpellations ont été enclenchées à l’issue des plaintes déposées contre eux par les commissaires agrées en Douanes (CAD), suspendus de tout activité en Douane. En effet, la directrice générale des Douanes, a dans une note de service, procédé à la suspension de plusieurs CAD.  Minette Libong Li Likeng, reprochait à ces derniers, « de ne pas respecter la mercuriale de 2010 », souligne Laurent Ondoa, directeur général d’Only Sarl, commissaire agrée en Douane.  La première suspension, datée du 03 avril 2014, concernait huit CAD (Only Sarl, Ctac S.a, Ematrans, Ditrans, Ste Europe d’Afrique d’Affretement, Batrans, Shiptrafor, Ste Trans 2 Cogen Sarl). Mais, l’on apprend auprès des membres du Syntrac, qu’à ce jour, c’est près d’une quarantaine de CAD qui ont été suspendus pour le même motif. 
Les CAD suspendus, expliquent qu’à travers ces suspensions, plusieurs amendes leurs ont été infligées. Et, « d’après l’article 391 du code douanier, les CAD doivent imputer les préjudices qu’ils subissent en terme d’amendes aux importateurs, car nous sommes juste comme les intermédiaires entre la Douane et l’importateur », explique  le Dg d’Only sarl.  De fait, l’article 391 du code douanier, portant responsabilité des propriétaires des marchandises, stipule que ceux-ci « sont responsables civilement du fait de leurs employés en ce qui concerne les droits, taxes, confiscations, amendes et dépens ». Par conséquent, plusieurs d’entre eux ont été trainés devant la justice. L’on a appris auprès d’un CAD, qu’une dizaine d’importateurs de son portefeuille ont été traduits devant la justice. « Les affaires sont pendantes à la cour, et mes clients ont tous décidé de ne même pas sortir le moindre jeton pour dédouaner leur container », confie le CAD. 
Le dédouanement des marchandises connait donc un blocage « interminable ». Les importateurs, opposés à l’application de la note n°045/Minfi/DGD du 02 mars 2010, fixant les mercuriales désormais exigées par la douane, ont tôt fait de déposer leurs plaintes auprès du ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, dans une correspondance adressée, le 09 juin 2014, a sommé la DGD, de lui faire le point de « toute urgence » sur l’existence de plusieurs conteneurs en attente de souscription de déclarations en douane. Le 18 juin 2014, la réponse de la directrice générale des Douanes au Minfi, place les problèmes soulevés par les importateurs sur le signe des incompréhensions. D’après Minette Libom Li Likeng, ce sont « les variantes du système d’évaluation en vigueur basées sur l’effectivité des transactions adossées aux subtilités des pratiques commerciales en cours sur les places chinoises qui pourraient être à l’origine de l’incompréhension », justifie-t-elle au Minfi.
Bien avant cette lettre, les chefs secteurs de douane, avait tenu une réunion pour statuer sur le blocage des containers au port de Douala, le 17 juin dernier. A l’issue de cette séance de travail, les collaborateurs de la DGD de douane, précisaient dans leur compte rendu, que le blocage de dédouanement des marchandises en provenance de Chine, est né de la note de service n°112 du 02 mai 2014. Cette note rappelait les valeurs imposables minimales applicables aux marchandises en provenance de Chine tel que fixé par la note n°045/Minfi/DGD du 02 mars 2010. Ce blocage de dédouanement, est donc « venu s’ajouter au problème de congestion que connait déjà le port de Douala et qui a également un impact sur les recettes », avait souligné, le chef secteur dans le compte rendu de la réunion. Plusieurs responsables de l’administration douanière, ont pris part à cette réunion. Il s’agit notamment, des commandants du groupement actif Littoral 1 et 2, le sous-directeur du fret, les chefs des bureaux Douala port 1 et Transfert, le chef service des affaires générales, le chef de subdivision des arraisonnements, des accès et de la surveillance des terminaux et le chef de brigade des accès portuaires.    
Tous ceux-ci, d’un commun accord avaient proposé que les opérateurs payent comme frais de droits de douane (DD), 8 millions de FCFA pour les containers de 40 pieds et 4 millions de FCFA pour ceux de 20 pieds. Ceci, en attendant l’issue de la concertation entre les importateurs et l’administration douanière, sur l’applicabilité de la note n°112, revalorisant les DD. Ces tarifs « conciliants » ne devaient concerner que les conteneurs de marchandises divers sans attestation de vérification à l'importation (AVI).  Mais, pour les conteneurs de vêtements, de chaussures, de tissus et de télévisions, les importateurs devaient se conformer à la note n°45 du 02 mars 2010, qui fixait les mercuriales désormais exigées par la DGD. Selon ces mercuriales, les DD pour cette catégorie d’importation sont de 12 millions de FCFA pour les containers de 20 pieds et 23 millions de FCFA pour ceux de 40 pieds. Cette issue, prise par les collaborateurs de la DG des douanes, n’a pas fait bouger les opérateurs économiques.  « Un container de 40 pieds, regroupent souvent 40 à 50 commerçants. Et, chacun peut avoir dans ce container des marchandises dont la valeur n’est que de 50 000 FCFA. Alors, vous venez demander à une personne de contribuer pour dédouaner à 23 millions les vêtements  qui ne l’ont même pas coûtés la moitié du dédouanement ? Ceci, sans compter les frais de transport après dédouanement, et les monnayages que vous allez verser à certains services du port pour que votre marchandise puisse sortirIl faut revoir cette situation, car c’est impossible pour nous de suivre cette mercuriale », tranche Vincent de Paul Loumoungo, commerçant au marché Central de Douala. L’on a même appris que plusieurs commerçants de ce marché, sont impliqués dans ce mouvement de boycotte de dédouanement.
Dans le rapport d’enquête menée par le ministère des Finances (Minfi) sur  la situation des conteneurs en provenance de la Chine, le Minfi confirme que les containers abandonnés par les importateurs, sont nés d’ « une incompréhension de certains propriétaires desdits containeurs fondée sur l’imprévisibilité du traitement douanier réservé à leurs opérations, lesquels auraient décidé de marquer un temps d’observation de la note n°112/Minfi/DGD du 02 mai 2014 » , lit-on dans les conclusions de l’enquête. Elle avait été menée à la DGD et au port de Douala du 25 au 27 juin et du 1er au 02 juillet 2014, soit quelques mois après l’interpellation du Minfi sur la question. Dans les conclusions de l’enquête du Minfi, l’on apprend que pratiquement un mois après la publication de la note de service de la DGD, ce sont 988 containers en attente de dédouanement, qui séjourneraient au port. Cette situation au moment du passage de la mission avait porté le taux de congestion du terminal à conteneurs de 140%.
Aujourd’hui, les importateurs sont fermes  dans leur opposition. Pour eux, « si la direction des douanes ne revient pas sur sa décision de réévaluation des DD, les marchandises continueront à séjourner au port », tranchent plusieurs d’entre eux rencontrés. Un positionnement qui est soutenu par les CAD.  Ces derniers, soulignent que la réduction de la congestion actuelle du port, passera par l’annulation de la note de service n°112. En outre, d’après les recommandations de la mission d’investigations du Minfi, la DGD devait « envisager le réexamen, au cas par cas des circonstances et des conditions ayant entouré la suspension de certains CAD concernés entre autres par le dédouanement des marchandises en provenance de  la Chine ».  L’on a appris que certains de ces CAD, avaient pourtant reçu des mains de la DGD des distinctions. Aujourd’hui, avec leur suspension « on se demande bien quel a été le bien fondé de ces distinctions et elles devraient être annulées si on veut rester dans la logique de la Dg des douanes, qui estime qu’on n’a pas bien fait notre travail quatre ans plus tard », s’indigne un des CAD suspendus. A la Direction générale des douanes, à Yaoundé, l’on apprend que la situation de blocage orchestrée par les importateurs mécontents aura « inévitablement » un coût sur les recettes budgétaires attendues pour l’année 2014. La douane à 1952 milliards de recettes fiscales à mobiliser pour le compte de cette année.
Christelle Kouétcha    




3 août 2014

Péril sur la disponibilité des fournitures scolaires au Cameroun

Les containeurs des importateurs sont encore bloqués dans des navires au port de Douala et ceux-ci sont contraints de payer des pénalités qui seront imputables sur les marchandises. 
Vers une hausse des prix des fournitures scolaires
Les fournitures au cours de la rentrée scolaire prochaine,  pourront coûter deux à trois fois plus chères que l’année dernière. Les importateurs, l’on fait savoir au cours d’une réunion de concertation, qui s’est tenue mercredi à Douala. A en croire ces derniers, les fournitures ne seront même pas disponibles sur le marché. Et, pour cause plusieurs d’entre eux ont encore des conteneurs bloqués dans des navires au port de Douala. Ces navires, ont tous du mal à accoster pour être déchargés, à cause de la congestion portuaire. « Nous sommes même incertains sur la date exacte du déchargement de ces marchandises. La plupart étant arrivée au mois de juin », souligne, Evariste Ngassa, directeur de Socafi, société spécialisée dans la vente des fournitures scolaires. Ce dernier, confie que ses magasins sont vides.
Bien plus, l’on apprend que pour les importateurs de fournitures scolaires qui ont passé les commandes au mois de juillet,  ceux-ci ne pourront percevoir leurs marchandises qu'au courant du mois de novembre. Soit deux mois, après la rentrée. Quant-aux navires qui ont déjà accostés, elles s’exigent déjà des importateurs le paiement des surestaries. Ceci, constituent des indemnités que l’affréteur doit payer au propriétaire d’un navire, dans un affrètement de voyage quand le temps de déchargement et/ou de chargement dépasse le temps prévu dans le contrat de voyage. D’après, Charles Kamgo, Directeur général de la société Global Learning and technology (GLT), ces taxes sont évaluées à 7,5 millions de FCFA par jour. 
Par conséquent, les importateurs menacent d’imputer ces charges supplémentaires, sur les prix des fournitures scolaires. « Les prix de reviens des fournitures ont globalement augmenté de 20% à 30%. Nous ne pouvons pas tourner à perte, même si nous sommes engagés dans un processus de lutte contre la vie gère avec le gouvernement », tranche Pascal Kengne, directeur de la société Sodimat. L’on a aussi appris que certains importateurs, ont vu leurs conteneurs emportés par les navires. Ceux-ci, ont été déposés dans les ports du Togo, Nigéria, Namibie… Ce sont donc des frais supplémentaires, qui vont encore être imputés sur les marchandises. La situation s’annonce donc alarmante, dans la mesure où une grande partie des fournitures scolaires (cartables, trousses, gomme, règles, cahiers…) vendue sur le marché camerounais est issue de l’importation.
Christelle Kouétcha



Importations : Les droits de douanes revus à la hausse

La direction générale des douanes du Cameroun explique qu’elle a voulu mettre en application une mercuriale qui est fixée depuis 2010.
Depuis deux mois déjà, les importateurs des produits en provenance des pays d’Asie notamment la Chine, ont vu les frais de droits de douane (DD) doublés.  Ces derniers réunis à Douala au cours d’une réunion de concertation, ont confié que c’est par une note de service de la Direction générale des Douanes  (DGD), que la nouvelle mercuriale a été appliquée. La réunion a été organisée par le Syndicat des commerçants détaillants du Wouri (Sycodew), pour « essayer de comprendre pourquoi les prix des marchandises qui nous sont revendus sont chers sur le marché et en proposer des solutions », explique Alice Maguedjio, présidente du Sycodew.
Ainsi, d’après la nouvelle tarification imposée par la douane, les prix ont connu une augmentation de 50%. Pour un conteneur de 40 pieds par exemple, les importateurs déboursent désormais la rondelette somme de 14, 5 millions de FCFA. Pourtant,  depuis près de quatre ans, ils déboursaient 7 millions de FCFA pour le même conteneur. Pour le conteneur de 20 pieds, la mercuriale est passée de 4 millions de FCFA à 8 millions de FCFA. « Nous sommes asphyxiés avec cette augmentation, car elle vient plomber nos charges étant donné que nous déboursons énormément pour sortir des autres tracasseries qui sévissent au port », s’indigne, Bonaventure Ndepa,  Directeur général de la société Ibus LTD, spécialisée dans le commerce général.
L"on  apprend auprès des importateurs, que depuis l’augmentation du prix, plusieurs d’entre eux se sont abstenus de décharger leur conteneur. Ceci, avec pour conséquence immédiate, l’augmentation de la congestion du port de Douala. A la  Direction générale des Douanes à Yaoundé, l’on confie que les plaintes des importateurs sur la mercuriale actuellement appliquée ont été enregistrées. Toutefois, souligne un cadre de la DGD, l’actuelle mercuriale a été fixée en 2010, mais n’était pas encore mise en application. « La Douane n’a pas voulu appliquer cette mercuriale à l’époque pour accompagner les opérateurs économiques », précise un cadre de la Douane. Surtout que, les DD des marchandises en provenance de l’Asie étaient évalués d’antan à 28 millions de FCFA, append-on à la douane.
La mise en application a donc crée des remous au sein de la communauté d’importateurs. L’on a appris qu’une réunion de concertation des chefs secteur de la douane camerounaise, est prévue dans les prochains jours pour statuer sur la situation.
Christelle Kouétcha




Emballages plastiques: Les consommateurs sous l’emprise de la spéculation

Les ministères en charge de l’Environnement et du Commerce du Cameroun ne se sont plus prononcés sur la situation pour le moins désagréable. 
Cela fait pratiquement trois mois aujourd’hui, que les consommateurs sont contraints de payer les emballages plastiques, pour pouvoir empaqueter leurs marchandises. La situation est devenue coutume depuis l’entrée en vigueur de l’interdiction du plastique non biodégradable de moins de 61 microns au Cameroun, par le ministre de l’Environnement de la protection de la nature et du développement durable (Minepded). Dans les supermarchés, boulangeries, et même dans les marchés, il faut débourser une certaine somme d’argent pour emballer sa marchandise achetée. Et pour un « petit gâteau de 200 FCFA, vous pouvez débourser une fois de plus  200 FCFA pour l’emballage », s’indigne Adrien Tiako, ménagère.
Les prix de ces emballages varient d’un commerce à un autre. « Vous pouvez aller dans un supermarché on vous vend un plastique à 50 FCFA, le lendemain dans un autre supermarché le même type de plastique est vendu à 75 FCFA, voire 150 FCFA. On ne sait même pas sur quelle base cela est fixé », déclare Anicet T., comptable.  Au sein de l’Association camerounaise des professionnels de plasturgie (AC2P), la situation actuelle était prévisible. Car, « les intrants pour fabriquer les plastiques de plus de 61 microns, sont plus coûteux », explique un membre de l’association.
L’AC2P, bien avant l’entrée en vigueur de l’interdiction des plastiques non biodégradables, avait dans un communiqué, annoncé la cherté des plastiques sur le marché.  Le ministre en charge de l’environnement avait fait fi des observations. Et depuis « la spéculation » sur les emballages plastiques, Pierre Hélé, n’a plus fait de sortie. Pareille pour son homologue, le ministre du Commerce, qui avait signé l’arrêté conjoint de l’interdiction des plastiques non biodégradables. Un silence qui fait croire à la Ligue camerounaise des consommateurs, que le but du Minepded a été finalement d’arriver à la commercialisation des emballages plastiques. « Le ministre en charge de l’Environnement et  celui en charge du Commerce, ont encouragé la violation de l’article 19 de la loi cadre du 06 mai 2011 qui interdit la vente des produits alimentaires non emballés, à l’exception des produits du cru.», relève Delor Magellan Kamgaing, président de la Ligue. 
A la délégation régionale du Minepded, l’on rejette le problème de la régulation des prix du plastique sur le ministère du Commerce. Pour Célestin Youbara, chef de service de l’information, précise que le rôle du Minepded a été de débarrasser l’environnement des plastiques interdits. Celui-ci, estime d’ailleurs, qu’avec la cherté du plastique « les consommateurs auront la culture de réutiliser le plastique, par conséquent on aura une économie de pollution sur notre environnement ». Pour des responsables à la délégation du Mincommerce pour le Littoral, l’on soutient que l’emballage plastique n’est pas un produit de premières nécessités. Par conséquent, « les opérateurs de la filière plasturgie peuvent fixer le prix comme ils veulent », tranche-t-on, ici.

Christelle Kouétcha

Pistes pour décongestionner le port de Douala

L’accroissement du trafic au port de Douala, devait conduire à long terme à l’extension du port de Douala. 

















La congestion du port de Douala, représente aujourd’hui, un véritable serpent de mer pour les autorités portuaires. Pour  le Comité national de facilitation du trafic maritime international (Comité FAL), l’une des solutions seraient la suspension provisoire de l’accès du bois (grumes) dans le parc d’exposition. Secrétaire générale du Groupement professionnel des aconiers du Cameroun (GPAC), Onana Ndoh Lin, propose une évacuation du bois aussi bien par l’eau, que par les quais.  Il prenait part à la 58ème session de l’assemblée plénière, du comité FAL qui s’est tenue mercredi dernier au siège du Inter-patronal du Cameroun (Gicam).
Avec l’ouverture du Port en au profonde de Kribi, les opérateurs économiques  restent convaincus que la réactivation du parc à bois de cette ville, pourrait contribuer à la décongestion du port de Douala. Mais en attendant, ces derniers estiment qu’il est « urgent » d’enlever les produits avariés stockés au poste 1 depuis trois ans et du ciment avarié importé par le crédit foncier stocké au port depuis 2010. L’allégement des procédures à l’export est également la solution proposée par les acteurs portuaires. N’empêche, il est « primordiale que les importateurs se disciplinent en enlèvement leurs marchandises à temps, pour libérer l’espace. Ce n’est pas après avoir commandé la marchandise, que l’on doit commencer à chercher l’argent pour le dédouaner », indique un cadre du Port autonome de Douala (PAD).  
Et, pour le problème de scanner, les importateurs estiment que les autorités portuaires doivent trouver les moyens de passer les containers au scanner, avant déchargement. Ceci, soutiennent  que cela éviterait les longues fils d’attente.  Bien plus, l’achat de nouveaux scanners devraient être envisagés, vu le trafic maritime sur ce port qui augmente de plus en plus. Soit 10% d’augmentation en 2013, par rapport à l’année 2012.  Une sous-capacité, infrastructurelle, qui pousse d’autres acteurs portuaires à solliciter une extension du port de Douala à long terme. Mais, entre temps, le Responsable commercial à Safmarine, Guy Merlin Ngassa, propose l’aménagement de nouveaux espaces de stockage des marchandises. A cet effet, celui-ci, propose  de créer des quais au niveau de Bonabéri. « Si on ne pense pas à l’extension, toutes les mesures possibles qu’on prendra n’aura pas d’effets, car le trafic ne va pas s’arrêter de croître », souligne-t-il.
A la direction générale des douanes, l’autre solution pour décongestionner le port de Douala, serait la création d’un « Port-sec », qui est un espace hors de la place portuaire où on peut stocker les marchandises. Cette mesure avait été annoncée par la Directrice générale des Douanes, au cours de la 14ème cérémonie d’évaluation des contrats de performance du Port autonome de Douala. Le projet est « encore en étude », apprend-on auprès d’un cadre de la douane. 
Christelle Kouétcha 

Congestion port de Douala : Des mesures qui ne portent pas toujours les fruits

Elles tardent encore a être mises en place et celles qui ont démarrées rencontrent encore quelques incohérences.
La majorité des mesures prises par les autorités portuaires pour réduire la congestion du port de Douala, tardent toujours à être appliquées. Parmi ces mesures, figurent en bonne place l’aménagement de la tribune des cérémonies officielles. Ce site, si aménagé, devait servir au stockage des conteneurs qui doivent être dégagés du terminal à conteneur de Douala  international terminal(DIT). Au sein de cette structure de Bolloré Africa Logistics, l’on apprend que cela est encore en projet. Au mois de juin, le DIT avait plutôt procédé à une « aération substantielle » du parc export. Cette action, qui s’était déroulée le dimanche 29 juin, visait à « résorber partiellement le problème de congestion au terminal à conteneurs », avait indiqué Jakob Sidénius, directeur général du DIT, dans une note sur le désengorgement du parc Export DIT, adressée aux acteurs de l’espace portuaire.   
L’opération réalisée par DIT, n’a sans doute pas porté ses fruits, car comme l’explique les importateurs, l’enlèvement d’un conteneur sur le terminal, relève d’un parcours de combattant. « Aujourd’hui avec la congestion, DIT est obligé de ranger les containers sur au moins quatre lignes. Ce qui complique la tâche au challenger qui est obligé de dégager au moins huit conteneurs pour en sortir un seul. Cela prend un temps fou », explique Jean Pierre Kemmengne, cadre à Sorepco.
En mai 2014, DIT, concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala avait acquis jusqu’à quatre grues portiques à roues de caoutchouc (RTG), dans l’optique d’accroitre le rythme de déchargements et d’embarquements. Malheureusement, ces engins « sophistiqués », n’arrangent pas  les choses. Les responsables de DIT, soutenaient que les nouvelles grues portiques, avaient une capacité d’environ 30 mouvements de conteneurs par heure. Mais, aujourd’hui, l’on est a seulement à quatre mouvements l’heure, a en croire les opérateurs des agences de prestations de services maritimes. Ces derniers, confient tournés quasi à perte avec le nombre de temps élevé que leurs  bateaux restent immobilisés au port de Douala.  
 Au cours du mois de mai 2014, le directeur général du Port autonome de Douala, avait procédé à l’ouverture de la guérite centrale du port. Cette ouverture, qui devait fluidifier la circulation à l’intérieure du port et accélérer le turn-off des camions, est loin d’atteindre le résultat escompté. Et, pour cause, plusieurs terres présents sur le prolongement de cette guérite en contrebas de l’ancienne direction de la régi-fercam, freine les camionneurs. Au sein du Groupement professionnels des aconiers du Cameroun (GPAC), l’on propose que ces terre-pleins soient ablaties, si l’on veut que la mesure d’ouverture de la guérite porte ses fruits. Surtout, que les camionneurs passent souvent trop de temps sur ces terre-pleins, dans l’attente parfois de la pose du GPS. 
Bien plus, certaines mesures déjà appliquées pour décongestionner le port, ont plutôt occasionnés d’autres problèmes. Il s’agit notamment de la mesure qui consiste à autoriser quatre navires de grumes au quai au même moment. Pour le directeur commercial de Safmarine, le parc actuel n’a pas la possibilité d’accueillir jusqu’à quatre navires. Ce parc, étant encombré par des containers abandonnés.  

Christelle Kouétcha

Port de Douala: Dans l’étau de la congestion

Les navires ont du mal à accoster au détriment des importateurs qui attendent des mois pour décharger et charger leurs marchandises.
Trafic au ralenti au port de Douala
Rien ne va plus au port de Douala. Depuis plus de six mois, l’espace portuaire est sous l’étau d’un engorgement interminable. Les navires traînent à accoster pour charger ou décharger les marchandises des importateurs. Certains, d’entre eux sont déjà aux abois, car leurs magasins se vident au fil des jours. En plus, « nous  ne savons pas exactement quel jour nos containers vont vraiment être déchargés des bateaux. Au port, même les responsables sont incapables de nous fixer  sur une date. En attendant, nous sommes de plus en plus en cours de marchandises », s’indigne Bonaventure Ndepa,  Directeur général de la société Ibus LTD, spécialisée dans le commerce général.
L’attente risque même d’être encore très longue. Responsable commercial à l’agence maritime, Safmarine, Guy Merlin Ngassa, confie que sur la bouée, l’on est actuellement à quatre mouvements l’heure, contre 20 mouvements l’heure d’antan pour décharger les marchandises. De plus, les navires qui mettaient 24 heures pour les opérations de chargement ou de déchargement, font aujourd’hui plus de quatre jours. Et, le temps d’attente à la bouée est désormais d’au moins 24 jours pour les navires, au lieu d’un jour  comme autrefois. D’ailleurs, l’on apprend auprès d’un exportateur que depuis le 16 juillet 2014, 23 navires sont stationnées à la bouée de base en attente d’accostage.  Parmi ces navires, se trouvent 13 porte-conteneurs, dont un qui est sur le site depuis le 13 mai 2014, apprend-on.
Cet alignement des bateaux et les retards dans le chargement et le déchargement des conteneurs ont débuté, depuis le mois de novembre. En effet, au cours de ce mois, l’un des deux portiques du Port autonome de Douala (PAD) a été à l’arrêt pour des raisons de maintenance. Une pause qui a occasionné un certain nombre de retards dans le déchargement de bateaux. Bien plus, les bateaux se trouvent aussi confronter au manque d’espace sur les aires de stockage. Celles-ci, étant encombrées par des containers abandonnés par des importateurs. Conséquence, les opérateurs économiques qui devaient entrer en possession de leur containeur depuis le mois de juin, sont contraints aujourd’hui d’attendre le mois d’Août, apprend-on.
 En outre, pour les containeurs qui sont restés bloqués au mois de décembre au port, les importateurs confient que la marchandise leur a été réceptionnée au mois de février. Mais, « nous ne pouvons plus les vendre, puisque ces marchandises  étaient destinées pour la période des fêtes de fin d’années. Elles représentent aujourd’hui un coût de stockage énormes que nous supportons », souligne Charles Kamgo, Directeur général de la société Global Learning and technology (GLT). L’encombrement du port, ne rassure même plus les agences de prestations de services maritimes. L’on a appris que plusieurs d’entre eux, surtout ceux venus de l’Asie et de l’Europe, refusent catégoriquement d’accoster au port de Douala. Et, « ceux qui veulent essayer de nous aider à transporter nos containers, nous exige de les décharger au port du Gabon ou du Nigéria. Ce sont des coûts supplémentaires, qu’on ne peut même pas gérer », explique Jean Pierre Kemmengne, responsable des quincailleries Sorepco.
Pour les agences de prestations maritimes, qui s’hasardent encore à convoiter le port de Douala, la cadence des activités est à la baisse. Lors du récent conseil d’administration de l’autorité portuaire nationale, le directeur général de l’agence de prestations maritimes, avait confié que l’entreprise était à seulement 25% de leurs possibilités de rendement. Il s’exprimait ainsi, dans les colonnes du quotidien national bilingue, Cameroon tribune. 
A Safmarine, les responsables, disent que l’immobilisation des navires, constitue des coûts « énormes » pour la main d’œuvre.  Par conséquent,  les navires qui ont accosté, exigent des importateurs le paiement des surestaries. Ceci, constituent des indemnités que l’affréteur doit payer au propriétaire d’un navire, dans un affrètement de voyage quand le temps de déchargement et/ou de chargement dépasse le temps prévu dans le contrat de voyage. D’après, Charles Kamgo, Directeur général de la société GLT, ces taxes sont évaluées à 7,5 millions de FCFA par jour. Des taxes qui « vont être directement imputées sur les marchandises que nous allons mettre sur le marché », prévient Pascal Kengne, directeur de la société Sodimat. Celui-ci, confie que le prix de revient des fournitures qu’il attend a globalement augmenté de 20% à 30%.
Pour les navires qui ne souhaitent pas traîner aux quais du port de Douala,  elles ont dû partir avec les containers de plusieurs importateurs. Ceux-ci, réunis à Douala au cours d’une concertation, ont confié que plusieurs containers, flottent entre les pays de l’Afrique. Notamment, en Namibie, au Nigéria, au Togo  et au Gabon. Cette fois, « le dédouanement coûte trois voire quatre fois plus cher et constitue des frais supplémentaires, car vous devez  prendre votre marchandise dans un pays pour le ramener chez vous. Alors que vous avez payé au préalable des frais pour un premier voyage  », indique Evariste Ngassa, de la société Socafi. Les importateurs spécialisés dans le commerce des produits périssables, ont également payé les frais de la congestion du port. Pour trouver une solution à l’allongement du séjour des marchandises au quai, L’on a appris auprès du responsable commercial de Safmarine, qu’à l’issue d’une réunion avec le directeur général du PAD, celui a promis de construire  une grume mobile dans les jours à venir.  
En attendant, la congestion qui entraîne l’allongement du séjour des marchandises dans l’espace portuaire influe sur le rendement du port. En 2013, la durée de séjour moyen des navires est passée de 3,7 à 4,12 jours.  Pour cette année, les agences de prestations de service maritime craignent que la situation soit plus alarmante. Ces désagréments au port de Douala, interviennent au moment où le trafic maritime au Cameroun  a atteint 10  592  021 tonnes au cours de l’année 2013. Soit, une augmentation de 10% par rapport à la performance  de 2012.
Et, malgré cet important trafic, certaines procédures continuent de faire rallonger le séjour des marchandises au port. Parmi celles-ci, l’on retrouve entre autre le problème de scanner. A en croire les importateurs, il faut attendre quatre à six jours pour réaliser le scanner des containers.  Car, celui-ci est assujetti à des pannes récurrentes. Le Comité national de facilitation du trafic maritime international (Comité FAL), qui s’était réuni en urgence, au début du mois de juillet, avait d’ailleurs identifié ce problème de scanner, comme l’un des causes du ralentissement des activités d’Import-export au port de Douala.
Les opérateurs économiques ont leur part de responsabilité dans la congestion portuaire.  Plusieurs d’entre eux, ont transformé le port de Douala en magasin où ils peuvent stocker leurs marchandises. Il y a deux mois, apprend-on, plusieurs opérateurs économiques ont même dû apporter leurs containers sur l’espace portuaire. Ces derniers, ont voulu s’opposer à la nouvelle mercuriale de la direction générale des douanes (DGD), sur les tarifs des droits de douanes des produits en provenance des pays d’Asie, notamment la Chine. Ces frais, ont connu une augmentation de 50%. Ainsi, pour un conteneur de 40 pieds par exemple, les importateurs déboursent désormais la rondelette somme de 14, 5 millions de FCFA. A la douane, l’on explique que la nouvelle mercuriale date de depuis 2010, et qu’elle était entrain d’entrer en application. Une réunion pour statuer sur ce problème est annoncée dans les prochains jours… 
Christelle Kouétcha