30 mai 2014

Des produits laitiers non certifiés en circulation au Cameroun

Les aliments lactés vendus sur le marché ne sont pas reconnus par l’Anor. 
Les aliments lactés non reconnu par l'Anor
Les aliments lactés, n’ont pas encore fini d’inonder les marchés. Les consommateurs ont même « l’embarras » de choix tellement, « les marques abondent sur les étals », fait observer Henri Yiol, commerçants. Les marques les plus connues sont entre autres, Pavani, Lucie, Lottè Nidoo, Broli…  La demande étant « forte », ces produits, sont « très souvent vendus aux consommateurs comme étant du lait, pourtant ce sont des constituants de lait », regrette Calvin Nya, président de la chambre nationale des consommateurs du Cameroun (Cnacc). Il précise également que ces aliments ne contiennent qu’une « infime » portion de lait et le « reste ne sont que des mélanges d’autres produits comme le sucre raffiné ».
l’Agence des Normes et de la qualité (Anor), dans un communiqué daté du 16 août 2012, s’était déjà insurgé contre ce type « d’arnaque » à l’encontre des consommateurs. En effet, le directeur général de l’Anor dans le communiqué publié sur le site internet de cette agence, faisait observer que depuis quelques temps, « de nombreux produits sont commercialisés sous des appellations provoquant une erreur d’appréciation sur leurs compositions par les consommateurs ». Charles Botoo à Ngon, faisant ainsi allusion aux « aliments lactés », a « formellement » précisé que « la composition en protéines et en matières grasses ne permet pas de les considérer comme des « laits », écrit le Dg.
L’on a également appris à travers ce communiqué que les aliments lactés vendus dans les marchés, ne sont pas encore des produits certifiés au Cameroun. Selon le patron de l’Anor dans le communiqué, aucune procédure de certifications des aliments lactés commercialisés par les opérateurs économiques « ne sera engagée si les dispositions contenues dans les normes camerounaises rendues d’application obligatoire ne sont pas respectées », informe le Dg de l’Anor. Un cadre à la délégation du commerce pour le Littoral, confie que la plupart de ces aliments lactés « ne sont même pas reconnus par nos services ». A en croire ce dernier, la prolifération de ces produits laitiers non certifiés est causée par la libéralisation du commerce. « Le commerce étant libéralisé, toute personne possédant une licence, peut dédouaner ses marchandises sans problème. Il revient au syndicat des consommateurs et aux consommateurs eux-mêmes de faire la différence, et de nous en informer », indique le cadre.
Christelle Kouétcha

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