Le Coordinateur du collectif des
commerçants exerçant au marché central, parle des conséquences de la décision
du délégué
Comment appréciez-vous les nouvelles
dispositions prise par le délégué du gouvernement auprès de la Communauté
urbaine de Douala, au marché Central ?
David Imbeng |
Pas plus tard que lundi dernier (02 juin 2014 Ndlr), nous
avons tenu une réunion avec le délégué du gouvernement auprès de la Communauté
urbaine de Douala. A l’issue de la réunion, il y a une circulaire du délégué du
gouvernement qui dit qu’a partir du 1er juin, toutes les
attributions données par ces prédécesseurs sont annulées. Nous avons discuté
pendant plus d’une heure de temps, mais aucune de nos doléances n’a été prise
en compte. Nous avons toujours suivi sans dérogation la pratique instituée par
ses prédécesseurs et même lui. Le délégué a même augmenté le prix des
attestations d’attribution de 18 000 FCFA à 25000 FCFA, nous avons
toujours été en règle. Nous avons été attributaires des boutiques et tous les
noms des occupants se trouvent au bureau des régisseurs. Nous sommes surpris
que l’on nous dise de faire des demandes pour que l’on nous attribue des
boutiques.
Quel peut être les conséquences de ces
nouvelles dispositions pour les commerçants ?
Ces mesures sont suicidaires pour les
commerçants du marché central. D’un parce qu’on ne peut pas demander à
quelqu’un qui a déjà fait plus de 10 ans dans une boutique, de renégocier
un contrat pour seulement 5 ans. Ces boutiques sont comme des petites
entreprises. Et, qui peut débourser de l’argent pour une entreprise qu’il
exploite seulement pendant 5 ans. Et, pour après espérer que son dossier va
être renouvelé. Bien plus, le délégué refuse que les boutiques soit
successoral, donc qu’à la mort du propriétaire les enfants, l’épouse ou l’époux
du défunt (e) commerçant(e) ne continue pas les activités. C’est une manière
simple, de mettre dans la rue des familles. Le délégué a pris la boutique N°12
qui appartenait à la veuve de notre confrère aujourd’hui elle est dans la
rue. Pourtant elle, pouvait bien continuer les affaires de son mari et
payer ses taxes comme il se doit. Il faut même relever que cette boutique a été
remise à un ressortissant nigérian, qui occupe déjà une autre boutique
n°173 au marché central. Le plus urgent pour notre marché c’est la
réhabilitation de la partie du marché brûlée depuis le 15 décembre 2009.
L’autre conséquence de ce contrat, n’est nul autre que les commerçants ne
pourront plus bénéficier des prêts dans les coopératives. Car, c’est grâce à la
présentation des attestations d’attribution que plusieurs d’entre nous
obtenaient des prêts auprès des coopératives pour soutenir nos activités.
Sincèrement, quelle est l’institution financière qui va octroyer de l’argent à
une entreprise qui n’a que 5 ans d’existence ?
Où en sont les plaintes que vous avez
présentées au gouverneur de la région du Littoral au cours de la grève vendredi
dernier ?
Nous avons déjà déposé les plaintes dans
toutes les structures compétentes en charge de la gestion des marchés. Notamment,
le préfet du Wouri, le gouverneur et le Minatd. Actuellement le gouverneur est
engagé dans sa tournée économique, mais il a promis de se pencher sur
notre problème après cette tournée. Les autorités sont donc au courant de
toutes nos doléances. Nous attendons, leur réaction sur ce problème qui risque
de créer un grand désordre au marché central.
Propos recueillis C.K.
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