4 mars 2015

Consommation: 300 000 débits de boisson ouverts au Cameroun


Le syndicat des exploitants de débits de boisson indique que le nombre pourrait être plus croissant sans la pression fiscale subie par les acteurs du secteur.

Les débits de boissons ne cessent de foisonner et le nombre recensé au Cameroun est plutôt révélateur. Actuellement, l’on dénombre au total 300 000 débits de boissons ouverts sur toute l’étendue du Cameroun, apprend-on auprès du Syndicat des exploitants des débits de boisson (Synedeboc). Et parmi ces établissements, la région du Littoral a elle seule enregistre jusqu’à 40 000. Dans la ville de Yaoundé, c’est près de 10 000 bars qui sont recensés.

Toutefois, l’on constate que le nombre de ces débits de boisson est de loin supérieur aux 94 000 entreprises recensées au Cameroun, selon les dernières statistiques de l’Institut nationale de la statistique (INS). Soit trois fois plus supérieurs au nombre d’entreprises ouvertes au Cameroun. 

crédit photo @journalducameroun.com


Fiscalité

Par ailleurs, l’on apprend que le nombre des débits de boissons aurait pu dépasser les 300 000 déjà recensés, au cas où l’on n’enregistrait pas au quotidien des fermetures. Car, explique le président régional du Synedeboc, Hervé Nana, plusieurs propriétaires de bars sont aujourd’hui obligés de vendre leur fonds de commerce. Ceux-ci, étant confrontés à une forte pression fiscale. «Depuis août 2014, nos membres sont contraints par les agents de payer 100 000 FCFA en terme de taxe sur l’environnement. Ce montant est exorbitant pour la très grande majorité de nos débits de boisson qui n’ont même pas plus de 20 000 FCFA de fonds de roulement », souligne Hervé Nana. 


 620  millions de litres de bière
  
A en croire ce dernier, plusieurs exploitants de débits de boisson sous l’effet de la pression fiscale ont même décidé de jouer à « cache-cache » avec l’administration fiscale. Ainsi, apprend-on, une bonne partie des propriétaires des débits de boisson ouvrent leur structure à partir du mois d’octobre et novembre, parce qu’ils attendent les périodes de croissance qui sont le mois de décembre et les trois premier mois du début d’année. Et, dès que le 08 mars passe, tous les bars commencent à refermer à cause des pressions fiscales qui se font ressentir, apprend-on.
 Mais, il faut relever que certains de ces débits de boisson sont situés près des hôpitaux, écoles. Ceci, en marge de la réglementation. A Douala, la campagne de lutte contre ces débits, est aux oubliettes, pour le grand bonheur des populations dont la consommation d’alcool ne cesse de croitre. En 2013, les 300 000 débits de boissons ont contribué à la consommation de 620  millions de litres de bière au Cameroun, selon les statistiques des sociétés brassicoles.

Christelle Kouétcha 

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