Annoncé
depuis 2008, ce projet tarde à prendre corps, au grand dam de cette structure
qui ne dispose que d’un seul scanner actuellement.
2008-2014,
ça fait déjà 6 ans, que, Essimi Menye, l’ex ministre des Finances, a annoncé en
grande pompe, le projet d’installation de 3 à 4 scanners au port de Douala.
C’était au mois d’août de l’année 2008, au cours d’une de ses visites au Port
autonome de Douala (PAD). Resté sur cet effet d’annonce, le projet n’a toujours
pas connu son aboutissement. Au ministère des Finances (Minfi), des
responsables joints au téléphone, disent même ne pas être au courant dudit
projet.
Même
son de cloche à la direction générale de la Douane (DGD). Des cadres rencontrés,
sont restés surpris d’apprendre l’existence d’un tel projet. Pour d’autres
informés, « le dossier est sans doute entre le Minfi ou la
primature », a indiqué un cadre de cette institution. Ces scanners
annoncés, devait en principe être opérationnels en décembre 2008 avant le début
du prochain exercice budgétaire de cette année là, apprend-on dans une dépêche
de l’Agence de presse africaine (APA). Le financement de ce projet, était
évalué à hauteur de 8 milliards de FCFA, à l’époque.
La
matérialisation de ces scanners n’a toujours pas vu le jour. Et, jusqu’à
présent, le port de Douala ne fonctionne qu’avec un seul scanner. Un équipement
qui connait souvent des pannes et paralyse même les activités portuaires.
En 2012, cette panne avait duré plus de trois semaines. Bien plus, avec un seul
scanner installé à la fin de la chaîne de dédouanement, « les
conteneurs mettent parfois trois jours pour passer. Et, si d’aventure votre
conteneur est déclaré suspect, il doit être déchargé engendrant des dépenses
supplémentaires », avait indiqué, Gabriel Manimben, Administrateur
directeur général de l’Agence des prestations maritimes (APM) dans un
entretien accordé au magazine « Itinéraire ».
Et,
d’après les importateurs, avec un seul scanner, les conteneurs en transit
échappent au contrôle. Une situation dangereux, car « certaines
personnes peuvent profiter de cette situation pour faire circuler facilement
les armes, et d’autres produits illicites », relève Athanase Essomba,
importateur. D’après ce dernier, la mise en place d’autres scanners
pourrait faciliter un scannage à 100% en amont, c’est-à-dire dans les
portiques. En tout cas, si le projet des scanners est réalisé, cela
pourrait faire du port de Douala, « un organisme pouvant rivaliser avec
les autres ports du golfe de Guinée », avait souligné Jean Marcel Dayas
Mounoume l’ex Dg du Port lors de la visite de l’ex-Minfi au PAD en 2008.
Christelle
Kouétcha
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