19 oct. 2014

Port de douala : Un projet d'achat de quatre sacnners aux oubliettes



Annoncé depuis 2008, ce projet tarde à prendre corps, au grand dam de cette structure qui ne dispose que d’un seul scanner actuellement.

2008-2014, ça fait déjà 6 ans, que, Essimi Menye, l’ex ministre des Finances, a annoncé en grande pompe, le projet d’installation de 3 à 4 scanners au port de Douala. C’était au mois d’août de l’année 2008, au cours d’une de ses visites au Port autonome de Douala (PAD). Resté sur cet effet d’annonce, le projet n’a toujours pas connu son aboutissement. Au ministère des Finances (Minfi), des responsables joints au téléphone, disent même ne pas être au courant dudit projet.
Même son de cloche à la direction générale de la Douane (DGD). Des cadres rencontrés, sont restés surpris d’apprendre l’existence d’un tel projet. Pour d’autres informés, « le dossier est sans doute entre le Minfi ou la primature », a indiqué un cadre de cette institution. Ces scanners annoncés, devait en principe être opérationnels en décembre 2008 avant le début du prochain exercice budgétaire de cette année là, apprend-on dans une dépêche de l’Agence de presse africaine (APA). Le financement de ce projet, était évalué à hauteur de  8 milliards de FCFA, à l’époque.
La matérialisation de ces scanners n’a toujours pas vu le jour. Et, jusqu’à présent, le port de Douala ne fonctionne qu’avec un seul scanner. Un équipement qui connait souvent des pannes et paralyse même les activités portuaires.  En 2012, cette panne avait duré plus de trois semaines. Bien plus, avec un seul scanner  installé à la fin de la chaîne de dédouanement, « les conteneurs mettent parfois trois jours pour passer. Et, si d’aventure votre conteneur est déclaré suspect, il doit être déchargé engendrant des dépenses supplémentaires », avait indiqué, Gabriel Manimben, Administrateur directeur général de l’Agence des prestations maritimes (APM)  dans un entretien accordé au magazine « Itinéraire ». 
Et, d’après les importateurs, avec un seul scanner, les conteneurs en transit échappent au contrôle. Une situation dangereux, car « certaines personnes peuvent profiter de cette situation pour faire circuler facilement les armes, et d’autres produits illicites », relève Athanase Essomba, importateur. D’après ce dernier,  la mise en place d’autres scanners pourrait faciliter un scannage à 100% en amont, c’est-à-dire dans les portiques.  En tout cas, si le projet des scanners est réalisé,  cela pourrait faire du port de Douala, « un organisme pouvant rivaliser avec les autres ports du golfe de Guinée », avait souligné Jean Marcel Dayas Mounoume l’ex Dg du Port lors de la visite de l’ex-Minfi au PAD en 2008.
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Christelle Kouétcha  

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