Le Cameroun n’a retenu que 10 milliards de
FCFA, comme sollicité sur le marché des titres.
Alamine Ousmane Mey |
Les derniers bons de trésor assimilables
(BTA) émis par le Cameroun, le 28 mai dernier, a permis de récolter sur le
marché des titres, la rondelette somme de 20,35 milliards de FCFA. Les
résultats de cette soumission, ont été rendus publics dans un communiqué du
ministre des finances, publié sur le site internet de la Banque des Etats de
l’Afrique Centrale (BEAC). Ces soumissions, sont deux fois plus supérieures que
la somme recherchée par le Cameroun. En effet, d’après le calendrier des opérations
du Trésor camerounais sur le marché de la BEAC, le Cameroun a sollicité pour
ces nouveaux titres à court terme, la somme de 10 milliards de FCFA.
L’augmentation de l’enveloppe des
soumissions, s’explique par le taux de couverture de ces créances à court
terme, qui a atteint 203,5%. Toutefois, l’on note que cette couverture a connu
une baisse par rapport à la dernière émission (14 mai 2014), qui était de 333%.
Même si sur cette émission, un seul des 13 spécialistes de la valeur de trésor
(SVT) inscrit dans le réseau, n’a pas soumissionné. Et, les fonds requis par le
trésor public, ont été levés à un taux limite de 2,05%.
Les bons de trésors sont assimilables à 52
semaines. Et, l’échéance cours à partir du 29 mai 2015, si l’on s’en tient au
communiqué d’annonce du BTA. Cette émission est la troisième effectuée réalisée par le Cameroun pour le compte du
second trimestre 2014. La quatrième a été annoncée, le mercredi 04 juin 2014.
Les résultats vont être connus, jeudi 05 juin 2014. Le montant
sollicité par le Cameroun est toujours 10 milliards de FCFA. Cet autre bon de
trésor est assimilable à 26 semaines, et l’échéance est à partir du 05 décembre
2014.
Les Bons de trésors assimilables (BTA),
comme l’explique les experts de la finance sont des opérations à court
terme avec une maturité maximale d’un an. Ils constituent l’un des nombreux
instruments financiers dont disposent les Etats modernes pour se financer ou
refinancer leur dette. Expert bancaire, Bernard Tchokoualeu explique qu’avec
les BTA, l’Etat réduit la dépendance à l’endettement extérieur. Les
établissements financiers, quant à eux, on à travers ces titres publics
« une possibilité de diversification du portefeuille des actifs financiers
et de la gamme des produits de placement susceptibles d’être offerts à leur
clientèle », explique-t-il.
Christelle Kouétcha
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