6 juin 2014

Bons de trésor : 20 milliards de soumissions pour le Cameroun

Le Cameroun n’a retenu que 10 milliards de FCFA, comme sollicité sur le marché des titres.
Alamine Ousmane Mey
Les derniers bons de trésor assimilables (BTA) émis par le Cameroun, le 28 mai dernier, a permis de récolter sur le marché des titres, la rondelette somme de 20,35 milliards de FCFA. Les résultats de cette soumission, ont été rendus publics dans un communiqué du ministre des finances, publié sur le site internet de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC). Ces soumissions, sont deux fois plus supérieures que la somme recherchée par le Cameroun. En effet, d’après le calendrier des opérations du Trésor camerounais sur le marché de la BEAC, le Cameroun a sollicité pour ces  nouveaux titres à court terme, la somme de 10 milliards de FCFA.
L’augmentation de l’enveloppe des soumissions, s’explique par le taux de couverture de ces créances à court terme, qui a atteint 203,5%. Toutefois, l’on note que cette couverture a connu une baisse par rapport à la dernière émission (14 mai 2014), qui était de 333%. Même si sur cette émission, un seul des 13 spécialistes de la valeur de trésor (SVT) inscrit dans le réseau, n’a pas soumissionné. Et, les fonds requis par le trésor public, ont été levés à un taux limite de 2,05%.    
Les bons de trésors sont assimilables à 52 semaines. Et, l’échéance cours à partir du 29 mai 2015, si l’on s’en tient au communiqué d’annonce du  BTA. Cette émission est la troisième effectuée réalisée par le Cameroun pour le compte du second trimestre 2014. La quatrième a été annoncée, le mercredi 04 juin 2014. Les résultats  vont être connus, jeudi 05 juin 2014. Le montant sollicité par le Cameroun est toujours 10 milliards de FCFA. Cet autre bon de trésor est assimilable à 26 semaines, et l’échéance est à partir du 05 décembre 2014. 
Les Bons de trésors assimilables (BTA), comme l’explique les experts de la finance  sont des opérations à court terme avec une maturité maximale d’un an. Ils constituent l’un des nombreux instruments financiers dont disposent les Etats modernes pour se financer ou refinancer leur dette. Expert bancaire, Bernard Tchokoualeu explique qu’avec les BTA, l’Etat réduit la dépendance à l’endettement extérieur. Les établissements financiers, quant à eux,  on à travers ces titres publics « une possibilité de diversification du portefeuille des actifs financiers et de la gamme des produits de placement susceptibles d’être offerts à leur clientèle », explique-t-il.

Christelle Kouétcha 

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