7 mai 2014

Marché : Les constructions des espaces commerciaux piétinent à Douala au Cameroun

Elles restent encore pour la plupart des effets d’annonce de la communauté urbaine de Douala. 
Les marchandises se vendent toujours à même le sol
Les grossistes et détaillants du marché Bonamoussadi sont plus que las d’entendre la promesse de construction de leur espace marchand. Voila près de trois ans que la Communauté urbaine de Douala (CUD), « n’a cessé de nous miroiter le démarrage imminent de la construction de notre marché », s’indigne Elise Koulong, présidente des commerçants du marché Bonamoussadi. La dernière annonce, remonte à l’année dernière, après un incendie qui a ravagé plus de 20 boutiques dans ce marché. Les travaux n’ont toujours pas commencé, pourtant en février 2013, la CUD avait indiqué qu’à l’issue d’un appel d’offre relatif au mode de financement de partenariat public-privé, c’est la société Pride One du groupe Central Africa Investment (Cenainvest) SA, qui avait gagné le marché.
Un an après, « aucun parpaings n’a encore été posé, les personnes sinistrés ont une fois de plus reconstruit leurs boutiques avec des matériaux provisoires », s’indigne, Arlette Tsamo, l’une des victimes. Le marché Bonamoussadi doit être construit en 2 ans et 7 mois. Le coût des travaux est de 12 milliards de Francs Cfa. Le groupe Cenainvest, joint au téléphone a refusé de se prononcer sur ce retard. Toutefois, Me Nico Halle, président de la Commission spéciale des contrats de partenariats pour les projets de construction des marchés, a révélé que les études de faisabilité réalisées pour ce marché n’ont pas été bien effectuées. En plus, « il y encore des litiges foncier sur ce terrain que la CUD doit régler pour mettre le site à disposition », souligne-t-il.
L’autre marché qui attend aussi la construction, est le marché Central de Douala. Quelques années après l’incendie qui avait ravagé la dalle de ce « grand » centre commercial, le délégué du gouvernement avait pourtant rassuré les sinistrés que les travaux de reconstruction de la dalle endommagée par les flammes allaient démarrer dans « les prochains jours » après l’incendie. Près de 5 ans après cette annonce, la dalle n’a pas bougé d’un poil. En plus, le nom de l’entreprise adjudicataire que le délégué avait annoncé comme retenue, n’a toujours pas été dévoilé.  
Dans les autres marchés, comme le marché Congo, la construction a été confiée à la société Southwest International Construction Corporation (SICC), en 2013. Au mois de juin 2013, la société à suspendu sur le site les travaux de terrassement, a-t-on appris auprès de Aimé Ngalle, Directeur général de SICC. Ce dernier, explique que la CUD n’a pas encore mis à la disposition de l’entreprise le site, comme le stipulait le contrat. « C’est depuis le 12 novembre que le site devait être mise à la disposition totale de la structure », précise-t-il. A l’origine, un litige foncier qui opposait la CUD et un propriétaire terrain. A la  CUD l’on rassure qu’une entente pour dédommager le concerné, a déjà été trouvée. Mais, depuis janvier 2014, les terrassements n’ont toujours pas repris. La société s’est donc résolue à effectuer les travaux de fabrique de parpaings, de ferraillage… en attendant la libération totale du site. Pour  les autres marchés Ndogpassi, Bonassama, Cite des palmiers, New deido, Madagascar, Mboppi… l’attente de la réalisation des travaux va encore être « longue», car les appels à manifestations pour la construction de ces marchés sont toujours « infructueux », conclut Me Nico Halle.
Christelle Kouétcha


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