Elles
restent encore pour la plupart des effets d’annonce de la communauté urbaine de
Douala.
Les marchandises se vendent toujours à même le sol |
Les
grossistes et détaillants du marché Bonamoussadi sont plus que las d’entendre
la promesse de construction de leur espace marchand. Voila près de trois ans
que la Communauté urbaine de Douala (CUD), « n’a cessé de nous miroiter le
démarrage imminent de la construction de notre marché », s’indigne Elise
Koulong, présidente des commerçants du marché Bonamoussadi. La dernière
annonce, remonte à l’année dernière, après un incendie qui a ravagé plus de 20
boutiques dans ce marché. Les travaux n’ont toujours pas commencé, pourtant en
février 2013, la CUD avait indiqué qu’à l’issue d’un appel d’offre relatif au
mode de financement de partenariat public-privé, c’est la société Pride One du
groupe Central Africa Investment (Cenainvest) SA, qui avait gagné le marché.
Un an
après, « aucun parpaings n’a encore été posé, les personnes sinistrés ont une
fois de plus reconstruit leurs boutiques avec des matériaux provisoires »,
s’indigne, Arlette Tsamo, l’une des victimes. Le marché Bonamoussadi doit être
construit en 2 ans et 7 mois. Le coût des travaux est de 12 milliards de Francs
Cfa. Le groupe Cenainvest, joint au téléphone a refusé de se prononcer sur ce
retard. Toutefois, Me Nico Halle, président de la Commission spéciale des
contrats de partenariats pour les projets de construction des marchés, a révélé
que les études de faisabilité réalisées pour ce marché n’ont pas été bien
effectuées. En plus, « il y encore des litiges foncier sur ce terrain
que la CUD doit régler pour mettre le site à disposition », souligne-t-il.
L’autre
marché qui attend aussi la construction, est le marché Central de Douala.
Quelques années après l’incendie qui avait ravagé la dalle de ce « grand »
centre commercial, le délégué du gouvernement avait pourtant rassuré les
sinistrés que les travaux de reconstruction de la dalle endommagée par les
flammes allaient démarrer dans « les prochains jours » après l’incendie. Près
de 5 ans après cette annonce, la dalle n’a pas bougé d’un poil. En plus, le nom
de l’entreprise adjudicataire que le délégué avait annoncé comme retenue, n’a
toujours pas été dévoilé.
Dans les
autres marchés, comme le marché Congo, la construction a été confiée à la
société Southwest International Construction Corporation (SICC), en 2013. Au
mois de juin 2013, la société à suspendu sur le site les travaux de
terrassement, a-t-on appris auprès de Aimé Ngalle, Directeur général de SICC.
Ce dernier, explique que la CUD n’a pas encore mis à la disposition de
l’entreprise le site, comme le stipulait le contrat. « C’est depuis le 12
novembre que le site devait être mise à la disposition totale de la structure
», précise-t-il. A l’origine, un litige foncier qui opposait la CUD et un
propriétaire terrain. A la CUD l’on rassure qu’une entente pour
dédommager le concerné, a déjà été trouvée. Mais, depuis janvier 2014, les
terrassements n’ont toujours pas repris. La société s’est donc résolue à
effectuer les travaux de fabrique de parpaings, de ferraillage… en attendant la
libération totale du site. Pour les autres marchés Ndogpassi, Bonassama,
Cite des palmiers, New deido, Madagascar, Mboppi… l’attente de la réalisation
des travaux va encore être « longue», car les appels à manifestations pour la
construction de ces marchés sont toujours « infructueux », conclut Me Nico
Halle.
Christelle
Kouétcha
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