7 mai 2014

Barrage de Mekim: Le délai de livraison prolongé

Les retards sur le chantier ont été occasionnés entre autres par l’absence de plusieurs matériels techniques.
Mekim va encore attendre
Le barrage hydroélectrique de Mekim, attendu, à la fin de cette année 2014, ne sera plus livré à temps. Au début du mois de janvier dernier, les membres du Conseil d’administration de la société Hydro-Mekin, conduits par Louis Paul Motaze, PCA de ladite société, avait indiqué que la livraison va être repoussée au mois de mai 2015. Le chantier de l’un des projets énergétiques du Cameroun, va donc connaitre un retard de cinq mois. Pourtant, au mois de juillet 2013, le directeur général d’Hydro-Mekin, Frédéric Biya Motto, avait annoncé la fin « imminent » des travaux.
En tout cas, effet d’annonce ou pas, les 15 MW d’énergie que doit fournir le barrage de Mekim sur le réseau interconnecté du sud (RIS), ne sera disponible qu’en 2015. Les raisons du retard, étant entre autres liées  à l’arrivée tardive de plusieurs équipements. Parmi ceux-ci, les turbines fabriquées en Chine, qui ne sont pas encore disponibles. Un ingénieur de la société, qui s’était confié en janvier au Quotidien de l’économie, avait relevé que pour acheminer lesdites turbines, il faudrait en moyenne trois mois. Les équipements devront transiter entre autres par le port de chine, du Cameroun. Puis, les turbines vont être dédouanées et transportées vers Mekim dans le Sud.
Les retards sont aussi perceptibles dans l’exécution des travaux. Sur les 140 pylônes prévues pour la ligne de transport, seulement 70 ont été déjà montés. C’est sur cette ligne que seront installés les fils qui évacueront l’énergie produite au poste d’interconnexion installé à Ndjoum-Yekombo, situé à 33 km de la centrale.  La digue principale, l’ouvrage principal de retenue d’eau, n’avait été réalisé qu’à 80%,… Ceci, trois ans après le démarrage des travaux. Cette digue longue de 490 m et haut de 9 à 10 m,  est encore en chantier et les travaux portent sur la finition du dispositif d'étanchéité en amont et la préparation de sa jonction, en béton armé, avec la centrale elle-même.
Né de la coopération sino-camerounaise, le projet hydro-Mekim, est financé à 85% par Eximbank de Chine. Et, avec le retard des travaux,  des experts relèvent que des dommages vont sans doute être perceptibles sur le budget du barrage. Au sein du maître d’œuvre, Orecon Cima International (CIMA) et de l’entrepreneur chinois, la China national electric engenieering corporation (Cneec), l’on n’a pas souhaité indiquer les incidences sur le budget. Mais, une source proche de la CIMA, a confié que le budget pour le paiement des salaires des ouvriers travaillant sur le site, et des ingénieurs, vont « forcément augmenter et crever le budget initial », précise la source.  Si terminé, le barrage hydroélectrique de Mékin, adossé sur le fleuve Dja, dans l’arrondissement de Meyomessala, région du Sud, va permettre aussi d’alimenter prioritairement l’ensemble des huit communes du département du Dja et Lobo.
Christelle Kouétcha


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