Les retards
sur le chantier ont été occasionnés entre autres par l’absence de plusieurs
matériels techniques.
Mekim va encore attendre |
Le barrage
hydroélectrique de Mekim, attendu, à la fin de cette année 2014, ne sera plus
livré à temps. Au début du mois de janvier dernier, les membres du Conseil
d’administration de la société Hydro-Mekin, conduits par Louis Paul Motaze, PCA
de ladite société, avait indiqué que la livraison va être repoussée au mois de
mai 2015. Le chantier de l’un des projets énergétiques du Cameroun, va donc
connaitre un retard de cinq mois. Pourtant, au mois de juillet 2013, le
directeur général d’Hydro-Mekin, Frédéric Biya Motto, avait annoncé la fin «
imminent » des travaux.
En tout cas,
effet d’annonce ou pas, les 15 MW d’énergie que doit fournir le barrage de
Mekim sur le réseau interconnecté du sud (RIS), ne sera disponible qu’en 2015.
Les raisons du retard, étant entre autres liées à l’arrivée tardive de
plusieurs équipements. Parmi ceux-ci, les turbines fabriquées en Chine, qui ne
sont pas encore disponibles. Un ingénieur de la société, qui s’était confié en
janvier au Quotidien de l’économie, avait relevé que pour acheminer lesdites
turbines, il faudrait en moyenne trois mois. Les équipements devront transiter
entre autres par le port de chine, du Cameroun. Puis, les turbines vont être
dédouanées et transportées vers Mekim dans le Sud.
Les retards
sont aussi perceptibles dans l’exécution des travaux. Sur les 140 pylônes
prévues pour la ligne de transport, seulement 70 ont été déjà montés. C’est sur
cette ligne que seront installés les fils qui évacueront l’énergie produite au
poste d’interconnexion installé à Ndjoum-Yekombo, situé à 33 km de la
centrale. La digue principale, l’ouvrage principal de retenue d’eau,
n’avait été réalisé qu’à 80%,… Ceci, trois ans après le démarrage des travaux.
Cette digue longue de 490 m et haut de 9 à 10 m, est encore en chantier
et les travaux portent sur la finition du dispositif d'étanchéité en amont et
la préparation de sa jonction, en béton armé, avec la centrale elle-même.
Né de la
coopération sino-camerounaise, le projet hydro-Mekim, est financé à 85% par
Eximbank de Chine. Et, avec le retard des travaux, des experts relèvent
que des dommages vont sans doute être perceptibles sur le budget du barrage. Au
sein du maître d’œuvre, Orecon Cima International (CIMA) et de l’entrepreneur
chinois, la China national electric engenieering corporation (Cneec), l’on n’a
pas souhaité indiquer les incidences sur le budget. Mais, une source proche de
la CIMA, a confié que le budget pour le paiement des salaires des ouvriers
travaillant sur le site, et des ingénieurs, vont « forcément augmenter et
crever le budget initial », précise la source. Si terminé, le barrage
hydroélectrique de Mékin, adossé sur le fleuve Dja, dans l’arrondissement de
Meyomessala, région du Sud, va permettre aussi d’alimenter prioritairement
l’ensemble des huit communes du département du Dja et Lobo.
Christelle
Kouétcha
C'est sa le Cameroun
RépondreSupprimerbel article....
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