7 mai 2014

Blanchiment d’argent: Déjà plus de 500 milliards de FCFA recouvrés par l'ANIF

L’Agence nationale d’investigation financière (ANIF) a pris huit ans pour retrouver cet argent blanchi aussi  bien par les particuliers que les institutions bancaires. 
Le blanchiment d'argent plombe l'économie
Depuis la mise en service de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF) en 2006, c’est entre 500 et 600 milliards de FCFA, qui ont déjà été recouvrés dans les circuits de blanchiment d’argent.  Ces chiffres, ont été révélés par le directeur général de l’ANIF, Hubert Nde Sambone. C’était, hier lundi 05 mai 2014, au cours du séminaire sur la coopération internationale entre les Cellules de renseignement financier (CRF). Cette rencontre organisée par le Cercle des CRF francophones, est une « occasion pour les différentes organismes francophones de lutte contre le blanchiment des capitaux, de définir les stratégies pour faciliter les échanges opérationnels entre elles », a indiqué Jean-Baptiste Carpentier, directeur de l’organisme Traitement du Renseignement et Action contre les Circuits Financiers clandestins (Tracfin).
Au Cameroun, l’argent recouvré par l’ANIF provient aussi bien des particuliers que des institutions bancaires et des microfinances, apprend-on.  Il a été intercepté, à l’issu des déclarations de soupçons. En 2013, Désiré Geoffrey Mbock, le Secrétaire permanent du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac), avait révélé au cours d’une rencontre sur le blanchiment d’argent en mars 2014, que l’ANIF avait enregistré au total 250 déclarations de soupçons. Celles-ci, avaient permis l’ouverture d’enquêtes qui ont conduit, à la transmission de 85 à 90 affaires au procureur de la République.
Cependant, même si les responsables de l’ANIF  n’ont pas souhaité préciser ce que devient l’argent issu de cette saisie, le reporter a appris que plusieurs dossiers relatifs aux pratiques de blanchiment d’argent, sont transmis à la justice, tous les ans. Et, comme l’expliquent les experts de l’ANIF, le blanchiment d’argent est une action qui consiste à dissimuler de l’argent acquis de manière illégale (trafic de drogue, corruption fraude fiscale…), afin de le réinvestir dans des activités légales (par exemple construction immobilière…). Et, la forme la plus répandue de blanchiment d'argent s'observe davantage à travers les détournements de deniers publics. Les blanchiments peuvent  aussi se faire par le biais des placements financiers, des investissements immobiliers et utilisation des sociétés écran, des transferts des fonds à l'étranger et investissement direct, de faux gains aux jeux, des virements électroniques…

Christelle Kouétcha    

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