9 mai 2014

Emballages plastiques: Le biodégradable va coûter plus chers aux consommateurs

Les professionnels de plasturgie révèlent que les dépenses pour les additifs pour produire du biodégradable vont être imputées sur le prix d’achat.
Le passage d’emballage plastique non biodégradable au biodégradable, va coûter plus cher au consommateur. Ce sont les prévisions qu’annonce, le président de l’Association camerounaise des professionnels de la plasturgie(AC2P). D’après  Emmanuel Wafo, les additifs utilisés pour rendre biodégradable l’emballage plastique sont « assez coûteux, et il faut imputer sur le prix de revient et même sur le prix de vente au consommateur ». Ainsi, pour importer les additifs, les entreprises déboursent entre 10 et 12 euro (soit plus 7000 FCFA), le kilogramme. Et, il faut près de 60 jours pour importer ces additifs, apprend-on auprès des industriels.
Des charges qui vont faire que le plastique biodégradable coute six à dix fois plus chères que le non biodégradable, souligne Martin Teizem, cadre à DEE-Plast. Ceci, non sans préciser que les coûts de ces plastiques vont être imputés sur les aliments qui y seront emballés. Et, ces additifs ont d’ailleurs été importés par certaines entreprises il y a deux semaines, apprend-on. Celles-ci, ont déjà produit les premiers emballages plastiques biodégradables. Toutefois, les industriels attendent toujours la liste définitive des additifs homologués par le ministère en charge de l’Environnement. Ceux-ci, confient qu’au mois de mars dernier, le Ministre Hélé Pierre avait déjà proposé cinq fabricants d’additifs qui correspondaient aux prescriptions. N’empêche, aucune liste officielle, n’a encore été rendue publique.
La durée de vie de l’emballage biodégradable qui est de 8 à 12 mois selon les professionnels, pourrait également plomber le marché. Ainsi, le produit dégradable, « s’il n’est pas écoulé dans les délais, le dernier consommateur aura des soucis à se faire », relève Hilaire Tsopny, cadre à Mit Chimie. Et, à deux jours de la date butoir de l’entrée en vigueur de la répression contre les entreprises qui ne se sont pas encore formalisées, les professionnels de la plasturgie se disent ne pas être prêts sur certains points. Nous avons appris qu’aucune d’entre elles ne disposent encore de matériels pour le marquage des emballages comme stipulé à l’Article 8 de l’Arrêté N°004/Minepded/Mincommerce du 24 Octobre 2012. Et, la raison est financière, car ces machines demandent beaucoup d’investissements. Bien plus, les entreprises estiment que « les informations à marquer sont nombreuses voire impossible au vue du volume de certains produits et contraignantes au vue du caractère sensible de ces derniers (secret professionnel) », précise le président de l’AC2P. Celui-ci et ses compères, sollicitent d’ailleurs la relecture des textes à ce sujet.

Christelle Kouétcha

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