Les professionnels de plasturgie révèlent
que les dépenses pour les additifs pour produire du biodégradable vont être
imputées sur le prix d’achat.
Le passage d’emballage plastique non
biodégradable au biodégradable, va coûter plus cher au consommateur. Ce sont
les prévisions qu’annonce, le président de l’Association camerounaise des
professionnels de la plasturgie(AC2P). D’après Emmanuel Wafo, les additifs
utilisés pour rendre biodégradable l’emballage plastique sont « assez
coûteux, et il faut imputer sur le prix de revient et même sur le prix de vente
au consommateur ». Ainsi, pour importer les additifs, les entreprises
déboursent entre 10 et 12 euro (soit plus 7000 FCFA), le kilogramme. Et, il
faut près de 60 jours pour importer ces additifs, apprend-on auprès des
industriels.
Des charges qui vont faire que le
plastique biodégradable coute six à dix fois plus chères que le non
biodégradable, souligne Martin Teizem, cadre à DEE-Plast. Ceci, non sans
préciser que les coûts de ces plastiques vont être imputés sur les aliments qui
y seront emballés. Et, ces additifs ont d’ailleurs été importés par certaines
entreprises il y a deux semaines, apprend-on. Celles-ci, ont déjà produit les
premiers emballages plastiques biodégradables. Toutefois, les industriels
attendent toujours la liste définitive des additifs homologués par le ministère
en charge de l’Environnement. Ceux-ci, confient qu’au mois de mars dernier, le
Ministre Hélé Pierre avait déjà proposé cinq fabricants d’additifs qui
correspondaient aux prescriptions. N’empêche, aucune liste officielle, n’a
encore été rendue publique.
La durée de vie de l’emballage
biodégradable qui est de 8 à 12 mois selon les professionnels, pourrait
également plomber le marché. Ainsi, le produit dégradable, « s’il n’est
pas écoulé dans les délais, le dernier consommateur aura des soucis à se
faire », relève Hilaire Tsopny, cadre à Mit Chimie. Et, à deux jours de la
date butoir de l’entrée en vigueur de la répression contre les entreprises qui
ne se sont pas encore formalisées, les professionnels de la plasturgie se
disent ne pas être prêts sur certains points. Nous avons appris qu’aucune
d’entre elles ne disposent encore de matériels pour le marquage des emballages
comme stipulé à l’Article 8 de l’Arrêté N°004/Minepded/Mincommerce du 24
Octobre 2012. Et, la raison est financière, car ces machines demandent beaucoup
d’investissements. Bien plus, les entreprises estiment que « les
informations à marquer sont nombreuses voire impossible au vue du volume de
certains produits et contraignantes au vue du caractère sensible de ces
derniers (secret professionnel) », précise le président de l’AC2P.
Celui-ci et ses compères, sollicitent d’ailleurs la relecture des textes à ce
sujet.
Christelle Kouétcha
la solution reste le recyclage
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