21 mai 2014

Liqueurs et eaux minérales : Le contenu n’est pas toujours le bon

Les bouteilles et la marque des entreprises sont usurpées pour détourner la vigilance des consommateurs. 
Le contenu n'est pas toujours le bon
Cette technique, est d’ailleurs coutume dans plusieurs snacks, soutient un membre du syndicat national des gérants de débits de boissons. Mais, la tricherie n’est découverte que si les consommateurs maîtrisent la qualité des vins. Bien plus, les consommateurs exigeants pour l’estampillage des bouteilles, ne voient que du feu lorsqu’ils sont servis. Car, « il suffit d’ouvrir la bouteille estampillée avec minutie sans déchiré le timbre. Ensuite, tu la conserve. Et, alors tu peux y insérer le whisky que tu veux dans la bouteille », explique avec minutie un gérant de bar. Et, en cas de déchirure du timbre, il suffit d’une colle sur la fissure pour joindre les bouts et vous avez un whisky estampillée neuf, soutient-on ici.Difficile aujourd’hui pour des habitués de snack bar, boites de nuit…  au Cameroun de commander des demi-bouteilles de whisky. Plusieurs d’entre eux, en tout cas les  avertis, ont déjà été victimes de la tricherie des gérants sur les vins servis. Roland Datiodé, en est une victime. Il confie par exemple, que très souvent, les demi-bouteilles de whisky ou liqueurs vendues dans les espaces de grandes consommations, sont  des restes de vins qui ne correspondent pas toujours à la marque demandée. « Vous pouvez par exemple commander une demi-bouteille de Johny Black, on vous dépose bien une bouteille estampillée Johny Black, mais a l’intérieur c’est du Red label qui coûte même moins chers », relève-t-il.
L’on a d’ailleurs appris auprès de certains barmen, que plusieurs débits de boisson, servent des bouteilles de whisky, avec des faux timbres d’estampillage. Une évidence plausible, car on se souvient, qu’au mois de mars 2014, la délégation régionale du commerce pour le Littoral, avait procédé à la saisie de près de 1000 bouteilles de spiritueux et de 400 faux timbres d’estampillage. Simon Omgba Belinga, le délégué, avait souligné au cours de ces saisies qu’une bonne partie des bouteilles vendues à ces industries de fortunes, venaient de certains night-clubs, qui revendent les bouteilles vides de liqueurs consommées. 
Les consommateurs d’eaux minérales ne sont pas à l’abri. Alex Ngiamba, est vendeur d’eau à la sauvette au quartier Bali à Douala. Il explique qu’avec un peu de colle, notamment de la marque super glue, avoir une bouteille d’eau minérale digne de l’authentique est aisé. La triche se trouve au niveau du bouchon « Il vous suffit de collecter les bouteilles d’eau minérale de n’importe quelle marque. Vous remplissez d’une eau assez claire. Et, pour fermer vous appliquez un peu de super glue sur le bouchon, avant de refermer », explique le vendeur. La colle appliquée sur le bouchon, permet de faire entendre au consommateur un bruit à l’ouverture de sa bouteille, apprend-on. Ainsi, « il va croire à l’ouverture que c’est du neuf qu’il a acheté, à l’exemple d’une bouteille originale», précise l’expert. L'on apprend auprès de ce dernier, que certains vendeurs, réalisent cette manœuvre et revendent les bouteilles d’eau auprès de certaines boutiques.

Christelle Kouétcha

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