Les bouteilles et la marque des
entreprises sont usurpées pour détourner la vigilance des consommateurs.
Le contenu n'est pas toujours le bon |
Cette technique, est d’ailleurs coutume
dans plusieurs snacks, soutient un membre du syndicat national des gérants de
débits de boissons. Mais, la tricherie n’est découverte que si les
consommateurs maîtrisent la qualité des vins. Bien plus, les consommateurs
exigeants pour l’estampillage des bouteilles, ne voient que du feu lorsqu’ils
sont servis. Car, « il suffit d’ouvrir la bouteille estampillée
avec minutie sans déchiré le timbre. Ensuite, tu la conserve. Et, alors tu peux
y insérer le whisky que tu veux dans la bouteille », explique avec
minutie un gérant de bar. Et, en cas de déchirure du timbre, il suffit
d’une colle sur la fissure pour joindre les bouts et vous avez un whisky
estampillée neuf, soutient-on ici.Difficile aujourd’hui pour des habitués de
snack bar, boites de nuit… au Cameroun de commander des demi-bouteilles
de whisky. Plusieurs d’entre eux, en tout cas les avertis, ont déjà été
victimes de la tricherie des gérants sur les vins servis. Roland Datiodé, en
est une victime. Il confie par exemple, que très souvent, les demi-bouteilles
de whisky ou liqueurs vendues dans les espaces de grandes consommations, sont
des restes de vins qui ne correspondent pas toujours à la marque
demandée. « Vous pouvez par exemple commander une demi-bouteille de
Johny Black, on vous dépose bien une bouteille estampillée Johny
Black, mais a l’intérieur c’est du Red label qui coûte même moins
chers », relève-t-il.
L’on a d’ailleurs appris auprès de
certains barmen, que plusieurs débits de boisson, servent des bouteilles de
whisky, avec des faux timbres d’estampillage. Une évidence plausible, car on se
souvient, qu’au mois de mars 2014, la délégation régionale du commerce pour le
Littoral, avait procédé à la saisie de près de 1000 bouteilles de spiritueux et
de 400 faux timbres d’estampillage. Simon Omgba Belinga, le délégué, avait
souligné au cours de ces saisies qu’une bonne partie des bouteilles vendues à
ces industries de fortunes, venaient de certains night-clubs, qui revendent les
bouteilles vides de liqueurs consommées.
Les consommateurs d’eaux minérales ne sont
pas à l’abri. Alex Ngiamba, est vendeur d’eau à la sauvette au quartier Bali à
Douala. Il explique qu’avec un peu de colle, notamment de la marque super glue,
avoir une bouteille d’eau minérale digne de l’authentique est aisé. La triche
se trouve au niveau du bouchon « Il vous suffit de collecter les
bouteilles d’eau minérale de n’importe quelle marque. Vous remplissez d’une eau
assez claire. Et, pour fermer vous appliquez un peu de super glue sur le bouchon,
avant de refermer », explique le vendeur. La colle appliquée sur le
bouchon, permet de faire entendre au consommateur un bruit à l’ouverture de sa
bouteille, apprend-on. Ainsi, « il va croire à l’ouverture que c’est du
neuf qu’il a acheté, à l’exemple d’une bouteille originale», précise l’expert.
L'on apprend auprès de ce dernier, que certains vendeurs, réalisent cette
manœuvre et revendent les bouteilles d’eau auprès de certaines boutiques.
Christelle Kouétcha
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