Les opérateurs de la filière plasturgie
offrent plutôt aux consommateurs des plastiques oxo-biodégradables malgré
l’interdiction du ministre en charge de l’Environnement.
Pierre Hele |
Aucun plastique vendu sur l’ensemble du
territoire camerounais, n’est biodégradable. C’est en tout cas ce que soutient
le Président de l’Association camerounaise des professionnels de plasturgie
(Ac2p). Emmanuel Wafo, joint au téléphone, soutient que tous les plastiques
actuellement vendus dans les marchés, sont de l’oxo-biodégradables. Et comme
l’expliquait, Philippe Michon, représentant de la société Symphony
environnemental, en France, les plastiques oxo-biodégradables, sont des
plastiques qui sont réalisés à base des additifs qui permettent de détruire la
structure moléculaire de la matière. Le plastique va donc se fragmenter, et
avec la diminution de la structure moléculaire, elle devient biodégradable. Il
l’expliquait ainsi au cours d’une rencontre organisée par l’Ac2p, le 21 avril
dernier à Douala.
Les industriels de la plasturgie, vont
ainsi à l’encontre de l’interdiction du ministre en charge de l’Environnement.
En effet, Pierre Hele, dans un communiqué rendu publique dans le quotidien
national camerounais, Cameroon tribune, au lendemain de l’interdiction, avait
formellement relevé que même les oxo-biodégradables sont interdits au Cameroun.
Le ministre dans son communiqué soutenait d’ailleurs que les oxo-biodégradables
sont plus « dangereux » que les non biodégradables. Une décision du
ministre, qui n’avait pas été bien accueillie au sein de l’Ac2p, où l’on révèle
que la décision de fabriquer les plastiques de 60 microns oxo-biodégradables
avait été prise en collaboration avec le Minepded. Dans une interview accordée
au Quotidien de l’Economie (Quotidien spécialisé en économie au Cameroun), le président de l’AC2p, avait relevé que les
entreprises de plasturgie qui sont spécialisées dans la fabrication des
plastiques de 60 microns, avaient déjà investi de fortes sommes pour acheter
des intrants et faire des sachets oxo-biodégradables.
Bien plus, au début de
l’entrée en vigueur de l’interdiction, quelques entreprises avaient commencé à
produire du biodégradable mais « depuis quelques temps on nous a fait savoir
que les plastiques de moins de 60 microns biodégradables ou pas sont
interdits », soutient le responsable d’une entreprise de plasturgie. Il
souligne en outre que jusqu’à lors, le Minepded n’a pas encore mis à la
disposition des acteurs de la plasturgie, la liste des additifs homologués
attendue depuis plusieurs mois. Les additifs qui avaient commencé à être
utilisés par les entreprises ont été également interdits, apprend-on. De ce
fait, les entreprises continuent de produire l’oxo-biodégradable, car « le
gouvernement ne nous a pas encore proposé quelque chose de concret et nous
restons en pourparlers », tranche, Emmanuel Wafo.
Christelle Kouétcha
tout cela parce qu'avant d'appliquer une mesure on pense pas avant tout aux méthodes palliatives.. on interdit et basta parce qu'on est au Cameroun et que ici c la loi du plus fort qui domine certains disent et on est obligé d'accepter n'importe quoi...faut voir comment ça crée des soucis ds des supermarchés
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