Le rapport d’étude d’impact
environnemental de cette infrastructure a été évalué par la population.
Les populations de la ville de Douala au
Cameroun, et en particulier celles de la localité de Ngombè, située dans
l’arrondissement de Douala 5ème, savent désormais un peu plus sur les impacts
environnementaux du projet de construction dénommé centre de stockage des
déchets industriels de Douala. Ils ont pu évaluer et poser leurs préoccupations,
par rapport à la mise en œuvre de ce projet, au cours des audiences publiques
relatives à l’étude d’impact environnemental(EIE) dudit centre. Elles se sont
déroulées du 24 février au 1er mars 2014. Ceci, au quartier
Akwa et Massoubou carrefour, principalement à la chefferie 3ème degré
de PK 21. A l’issue de l’audience, une centaine de personnes ont pris
connaissance de l’EIE. Elle a été réalisée par le cabinet BET-IDS
(Ingéniere-diagnostic-services).
Plusieurs impacts environnementaux ont été
relevés par l’étude. Il s’agit entre autres de la pollution de l’air,
l’encombrement du sol par les déchets solides, la déforestation et
destruction de la végétation, l’érosion du sol… Et, pour minimiser les impacts
négatifs des activités du centre de stockage de déchets solides sur
l’environnement, les promoteurs du projet vont devoir débourser 29,5 millions
de FCFA, apprend-on. Cet argent doit permettre à la Communauté urbaine de
Douala (CUD), maitre d’ouvrage, de « mettre en œuvre les différentes
mesures environnementales préconisées dans le plan de gestion environnementale
(PGE) et sociale », a précisé BET-Edis dans son étude.
Bien avant le déploiement du PGE, les
riverains de Ngombè, ont dans les différentes observations inscrites dans
le registre des audiences publiques, souhaités que les compensations relatives
au pouvoir du site soient effectives. En effet, à en croire Dibanjo Karl Aaron,
habitant de Ngombè, les voisins immédiats au site n’ont jamais été pris en
compte dans l’évaluation. L’on a appris dans le même registre, que 30 millions
de FCFA ont déjà été versés auprès de 100 paysans qui vont être privés de
leur bassin de culture avec le projet. D’ailleurs lors des consultations
publiques, les habitants de Ngombè avaient souhaité une réévaluation des compensations
des cultures et leur paiement. En tout cas, les observations du public, vont «
être transmises auprès du conseil interministériel de l’environnement (CIE) qui
validera ou pas l’EIE) », indique Jocelyne Ngangeu, environnementaliste. Le
CIE, dispose de 20 jours pour donner son avis sur l’EIE.
Christelle Kouétcha
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