16 mai 2014

Déchets industriels : 29 millions pour atténuer les impacts environnementaux du centre de stockage de Douala au Cameroun

Le rapport d’étude d’impact environnemental de cette infrastructure a été évalué par la population.

Les populations de la ville de Douala au Cameroun, et  en particulier celles de la localité de Ngombè, située dans l’arrondissement de Douala 5ème, savent désormais un peu plus sur les impacts environnementaux du projet de construction dénommé centre de stockage des déchets industriels de Douala.  Ils ont pu évaluer et poser leurs préoccupations, par rapport à la mise en œuvre de ce projet, au cours des audiences publiques relatives à l’étude d’impact environnemental(EIE) dudit centre. Elles se sont déroulées du 24 février au 1er mars 2014. Ceci, au quartier Akwa et Massoubou carrefour, principalement  à la chefferie 3ème degré de PK 21. A l’issue de l’audience, une centaine de personnes ont  pris connaissance de l’EIE. Elle a été réalisée par le cabinet BET-IDS (Ingéniere-diagnostic-services).
Plusieurs impacts environnementaux ont été relevés par l’étude. Il s’agit entre autres de la pollution de l’air, l’encombrement du sol par les déchets  solides, la déforestation et destruction de la végétation, l’érosion du sol… Et, pour minimiser les impacts négatifs des activités du centre de stockage de déchets solides sur l’environnement, les promoteurs du projet vont devoir débourser 29,5 millions de FCFA, apprend-on. Cet argent doit permettre à la Communauté urbaine de Douala (CUD), maitre d’ouvrage, de « mettre en œuvre les différentes mesures environnementales préconisées dans le plan de gestion environnementale (PGE) et sociale », a précisé BET-Edis dans son étude.
Bien avant le déploiement du PGE, les riverains de Ngombè, ont dans les différentes observations  inscrites dans le registre des audiences publiques, souhaités que les compensations relatives au pouvoir du site soient effectives. En effet, à en croire Dibanjo Karl Aaron, habitant de Ngombè, les voisins immédiats au site n’ont jamais été pris en compte dans l’évaluation. L’on a appris dans le même registre, que 30 millions  de FCFA ont déjà été versés auprès de 100 paysans qui vont être privés de leur bassin de culture avec le projet. D’ailleurs lors des consultations publiques, les habitants de Ngombè avaient souhaité une réévaluation des compensations des cultures et leur paiement. En tout cas, les observations du public, vont « être transmises auprès du conseil interministériel de l’environnement (CIE) qui validera ou pas l’EIE) », indique Jocelyne Ngangeu, environnementaliste. Le CIE, dispose de 20 jours pour donner son avis sur l’EIE. 
Christelle Kouétcha


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