3 avr. 2014

Leolein Wado: Jousse Un ingénieur à tête fouineuse

Il ambitionne ouvrir à l’avenir une entreprise de fabrication de machines et de pièces pour l’industrie agroalimentaire.

A 27 ans, Léolien Wado Jousse, ambitionne de faire des merveilles dans le domaine des inventions au Cameroun. Titulaire d’un Diplôme de professeur d’enseignement technique de deuxième grade, en spécialité « Fabrication mécanique », le jeune ingénieur, et son équipe font désormais partie des jeunes inventeurs du Cameroun. Lui et son équipe, restent d’ailleurs encore fières de leur éplucheuse de pommes terre, conçue au cours de l’année académique 2010-2011. « Quand je regarde notre œuvre, je réalise que les jeunes ont du potentiel au Cameroun, mais ils manquent des mesures d’accompagnement», indique, l’inventeur.
Aujourd’hui en attendent son affectation dans une école pour être enseignant, Leolein Wado scrute encore d’autres projets d’invention. « Je n’ai pas fini d’inventer, il y a plein de machines à créer, il me faut les moyens », ambitionne-t-il. Lui et son camarade Arthur Ngongang Nguenang, ne manquent pas d’ailleurs de déborder d’idée. Ceux-ci, ont dans leur gibecière, une étude de faisabilité technique et économique d’une usine de production et de conditionnement de tomates en poudre, à Foumbot. Cette usine, que l’ingénieur estime le montant de mise en œuvre à 6,22 milliards de FCFA, devrait « permettre de réduire les pertes post-récoltes des tomates et par ricochet limiter les importations des tomates de conserve », indique-t-il.
Même si, les ventes de ses inventions ne sont pas encore au beau fixe, Leolein et ses trois compères de travail Arthur Ngongang Nguenang et Larisa Chaveli Septche Ngansop, ont rapidement pensé à breveter leur invention. Ceci, grâce au ministère des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt) La subvention du Ministère est de 80% pour les dix premièreannées, soit 44 000 FCFA à payer pour la deuxième à la cinquième année. Puis de 75 000 FCFA de la sixième à la dixième année. Le brevet garantit une protection de la propriété intellectuelle pour 20 ans, apprend-on.
Jeune et ambitieux, Leolein Wado, sait qu’il doit encore se perfectionner dans ses œuvres. Il souhaite aujourd’hui poursuivre un Master en mécatronique ou robotique et pourquoi ne pas, décrocher un Doctorat. « Je veux allier l’électronique et l’informatique pour concevoir des systèmes beaucoup plus sophistiqués », confie-t-il. Son rêve est donc d’aller parfaire sa formation à l’étranger et revenir au Cameroun créer une entreprise de fabrication de machines et de pièces pour l’industrie agroalimentaire.
Christelle Kouétcha

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