9 juin 2011

La boulangerie s’installe dans la rue

Plusieurs boulangeries écoulent leurs pains dans des camionnettes installés dans les carrefours.

Depuis des mois, les boulangeries ont élu domiciles dans les rues de la capitale économique. Plus un pas dans les artères de la ville de Douala, sans trouver une camionnette chargée de pains. Les carrefours les plus sollicités sont ceux où grouille le monde ; notamment, les carrefours Ndokoti, Ndogbong, Bépanda… « Les gens n’ont pas souvent le temps de s’arrêter à la boulangerie. Nous sommes donc venu les servir à domicile et être plus proche d’eux », explique l’un des responsables de la boulangerie Rico, qui s’est spécialisé à la matière.
Plusieurs jeunes en partenariats avec lesdites boulangeries se sont lancés dans l’activité pour leur propre compte. « Il suffit de s’entendre avec une boulangerie qui te vend le pain avec des réductions et tu écoules pour avoir ton bénéficie. Le pain de 50 fcfa par exemple nous est vendu à 40 fcfa voire 30 Fcfa. », explique Gérard Tonga, commerçant.C’est autour de 16 heures que les boulangeries de la rue s’installent. Quelques uns, entrent en poste autour de 6 heures. « Mais on ne prend pas les pains en grande quantité car il n’a pas assez d’affluence», explique Marius l’un des vendeurs. Certaines boulangeries commencent plutôt les activités autour de 23 heures ou minuit, et « les clients ne manquent pas », indique un vendeur.
Les pains sont transportés dans des camionnettes. Certaines boulangeries mettent à la disposition des vendeurs des camionnettes portant leur logos. D’autres par contre, sollicitent la location de la camionnette, soit en moyenne 5000 Fcfa la semaine. Chacun trouve son compte parmi les pains vendus. Ainsi, on y retrouve des pains de 50 Fcfa, 100 Fcfa et 125 Fcfa. En plus de ces baguettes, les pains au lait sont également proposés au vendeur.
Marius T. exerce cette activité depuis presqu’un an. Il indique qu’un bon vendeur peut écouler en moyenne 5000 à 1000 pains par jour. Les clients se recrutent particulièrement parmi les ménagères, les élèves et les débrouillards qu’ils côtoient très souvent. « J’aime ces pains parce qu’ils sont chauds et en plus on les conserve pour le déjeuner du lendemain sans problème », explique Charlotte B., une cliente Les invendus sont très souvent retournés à la boulangerie.
Cependant, certains revendeurs continuent de les écouler à moindre coût. Le pain de 50 Fcfa par exemple, est vendu à 25 Fcfa. Grâce à ces boulangeries de rue, des commerces opportunistes ont été crées. Ainsi, on y retrouve des vendeuses d’avocats, de viandes, de haricots, d’huitres… installées à proximité. Celles-ci s’attèlent à convaincre le client des pains de garnir sa baguette. Très souvent, ceux-ci n’y résistent pas, au grand plaisir des vendeuses.

1 commentaires :

  1. Mince! Y a vraiment des choses qui m'échappent dans ce dehors. Tout ca pour ne pas payer l'impot?

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