9 juin 2011

Des galeries d’art sans visiteurs

Elles existent depuis plusieurs années mais n’ont jamais connu d’affluence.


Galerie Ndam Zack à Bonanjo hier mercredi, il est 10 heures. Les commerçants assis sur les tabourets bavardent et rient. Ils ne bougent pas de leur siège même quand une personne vient à descendre de son véhicule. Ils semblent n’avoir plus de force pour attirer les clients. L’image est quasi identique à la galerie du vieux Aladji Bachero. Ici, c’est de la musique qui maintient encore les commerçants debout. Les galeries d’art de la ville de Douala ne connaissent pas une grande affluence.
Les commerçants d’objets d’art expliquent qu’ils passent des mois sans vendre une pièce. Selon Abdou Chacha, vendeur à la galerie Ndam Zack, les camerounais ont mystifié les pièces d’art. « Les gens disent que les masques et autres statuettes que nous avons ici relèvent de la sorcellerie, du mysticisme» déplore l’artiste. Ils se plaignent également de l’absence de touristes dans la ville. Il est midi, et toujours aucun client à l’horizon à la galerie Ndam Zack.
Les commerçants à peine réveillés, courent trouver de quoi manger. Ils affirment néanmoins, que quelques visiteurs viennent prendre connaissance des différents objets vendus. On retrouve dans ces boutiques, des statuettes, des tabourets, des lits, des peignes typiquement faites en bois ou en terre cuite.
La plupart des sculptures exposées dans cette galerie proviennent des villages Foumban, Magba ou encore Massanga dans la région du Noun. «Nous fonctionnons comme une société. Nous avons des équipes qui font le rabattage dans les villages. Quand elles trouvent une œuvre, elles l’achètent et nous l’envoient », explique Abdou Chacha Mbombo. Les sculptures vendues se déclinent sous plusieurs formes. A savoir, les sculptures renvoyant à l’art ancien qui regroupe les pièces utilisées par les ancêtres. Notamment, les masques passeports qui permettaient de reconnaître les habitants des différents villages Tikar.
Les vendeurs proposent également des pièces relevant de l’art décoratif. Il s’agit ici des bibelots, des cendriers. Le visiteur peut également apprécier les chaises réservées aux rois ou encore ces peignes à cheveux faits en bois. La statuette représentant le juge chez les tikar est aussi appréciable. Il s’agit d’un bout d’homme avec une centaine de clous piqués sur son corps. Selon Abdou Chacha Mbombo, ces clous représentent les nombreux litiges tranchés. Le prix de toutes ces pièces varie selon le client « les œuvres d’art n’ont pas de prix. C’est 

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