Les
minis laiteries évoluent encore avec des matériels rudimentaires et la demande
est forte.
Délégué
de la chambre d’agriculture de l’élevage et de la pêche pour le Littoral
(Capef), Gilbert Konango, relève que la production du lait au Cameroun, se fait
encore de manière rudimentaire. En plus, la production de lait des minis
laiteries, ne suffit pas encore pour satisfaire la demande. Les performances de
la production laitière restent donc très limitées. En effet, des statistiques
de la Fao relevées dans une étude de l’Ong l’Acdic en 2006, la production totale
a été estimée à 189 300 mille tonnes toutes espèces confondues en 2005, contre
183 mille tonnes en 1996, soit un accroissement de 3,16 % en dix ans.
Toutefois, ces dernières années, la production moyenne s’est stabilisée à 125
000 tonnes.
Selon
le Minepia, la consommation de lait et produits laitiers au Cameroun est
estimée en moyenne à 24 litres/habitant/an. En exploitant le potentiel
existant, la production pourrait fournir 25 litres/habitant/an comparée à la
moyenne mondiale qui est, de 45 litres/habitant/an. Mais, on est loin du cap.
Selon les experts, la faible performance de la production laitière s’explique
entre autres par, le faible potentiel génétique de ces races (1 à 3 l de
lait/jour, voire moins durant la période sèche, soit de l’ordre de 450l/lactation
contre par exemple 40 à 50 litres/jour pour les vaches Holstein en Europe), Le
faible intérêt des éleveurs pour la production et la commercialisation du lait.
Le mode d’alimentation des animaux qui n’utilise encore que faiblement les
compléments et les fourrages, est aussi un frein.
Malgré
le projet d’appui à la filière lait, financé à hauteur de 3,1 milliards de Fca
sur 5 ans, les producteurs laitiers se trouvent confrontés à d’énormes
difficultés. Le Capef explique que les producteurs de lait sont confrontés à
l’insuffisance et parfois le manque de matériels et d’équipements appropriés au
niveau des structures d’encadrement, de production et de transformation
existantes, une absence totale d’infrastructures de collecte entraînant le
manque de débouchés pour les producteurs situés dans les zones difficilement
accessibles. « Ces problèmes infrastructurels entraine la détérioration du
lait frais avant l’arrivée dans les zones de transformation et même de
consommation, réduisant les revenus et la rentabilité de l’activité »,
précise-t-il. Selon les experts, l’amélioration de la production laitière peut
passer par le rapprochement des structures de transformation des
zones de production ; l’encadrement des petits producteurs ;
l’amélioration du potentiel génétique des vaches lactantes.
Christelle
Kouétcha
Voilà des niches d'emplois qu'on néglige et pourtant cela pourrait considérablement réduire la pauvreté et le chômage surtout dans la partie septentrionale du pays.
RépondreSupprimer