10 juin 2014

Consommation : La transformation laitière artisanale importante

Les produits dérivés du lait sont nombreux mais les structures de fabrication sont faibles.
Les GICs font de leur mieux
Une part importante de la production de lait est autoconsommée. Selon des statistiques relevées dans une étude de l’Acdic en 2006, la production est autoconsommé entre  35 et 60 % selon les zones, voire jusqu’à 80 %. La transformation traditionnelle, est faite aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural. Les structures de transformation de lait, sont pour la plupart réunis en Gic ou en association. La Gic Delfood situé dans l’Adamaoua par exemple, transforme 200 à 300 litres de lait par jour dont 25% de lait cru.
Malgré le caractère artisanal du  matériel utilisé et  les conditions d’hygiène qui ne sont pas toujours respectées, les unités traditionnelles de transformation mettent sur le marché plusieurs variétés de produits laitiers transformés. Les principaux produits proposés sont le lait caillé, le beurre et « l'huile de beurre ». Le lait caillé (principale forme de vente en milieu urbain) se vend sur le marché dans un conditionnement non conventionnel à l’aide d’une unité de mesure traditionnelle, comme les calebasses où des vielles boîtes de yaourt recyclés dans les usines de recyclages informel. Le beurre se présente en boulettes d'environ 30 g, vendues dans les marchés locaux (ruraux et villes secondaires). Il peut également être conditionné dans des pots en plastique et être vendu à la cuillère.  L'«huile de beurre» est utilisée pour «assaisonner» les plats (versé sur le riz au moment de servir).  On le trouve en petite quantité sur les marchés de Ngaoundéré et même de Yaoundé. Les possibilités de conservation et l’offre limitée expliquent le prix souvent élevé de l'huile de beurre (1500 Fcfa le litre).
Les conditionnements de ces produits laitiers ne respectent pas toujours les conditions d’hygiène. Le manque de matériels appropriés pour la conservation et le transport du lait au niveau des exploitations, contraint ceux-ci à utiliser des bidons d’huile de moteur ou ceux ayant servi auparavant au transport du carburant ou d’autres fluides.  La disparition des grandes exploitations de lait au Cameroun ; notamment La Beurrerie de Meiganga (Créée en 1947, elle collectait entre 2 500 à 3 000 litres de lait par jour chez les vendeuses M’bororo des villages de la région). En 1952, sa production de beurre a atteint 40 tonnes avant de tomber à 35 tonnes en 1954, date de sa faillite. Les producteurs de lait souhaiteraient sans doute revoir un tel projet.
Christelle Kouétcha




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