21 juil. 2014

Agriculture: Financer les chaînes de valeur agricoles pour booster le secteur

Les experts réunis à Nairobi au Kenya, estiment que ce financement est une solution pour réduire les coûts, les risques financiers du secteur agricole.

Ils sont nombreux les institutions bancaires, bailleurs de fonds, en Afrique et au Cameroun en particulier, qui éprouvent encore d’énormes difficultés pour financer le secteur agricole. Pour ces derniers, l’agriculture constitue un réel risque. Et,  comme le soutient le directeur du Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA), l’octroi des subventions directes par les banques d’Etat se sont révélées chères et peu efficaces. Ainsi, pour Michael Hailu, et plusieurs autres experts réunis à Nairobi au Kenya, le financement des chaînes de valeur agricoles (CVA) constitue une piste « intéressante » par rapport aux autres méthodes. Ces spécialistes, environ 500 prennent part à la conférence internationale « révolutionner le financement des CVA (Fin4ag) ». Cette rencontre, s’ouvre ce lundi 12 juillet 2014. Elle est organisée par le CTA en collaboration avec l’Association africaine du crédit rural et agricole (Afraca).
Les CVA comme l’expliquent les spécialistes peuvent être considérées comme une série de procédés et de flux allant «du champ à la fourchette» - depuis les intrants à la production, en passant par la transformation, à la commercialisation et au consommateur. Ainsi, soutient, le directeur général de l’Afraca, le financement des CVA offre aux agriculteurs un accès plus aisé aux intrants et de meilleures garanties pour la commercialisation de leurs récoltes.
L’un des modèles structurés dans le cadre du financement des chaines de valeurs, est le financement par récépissé d’entrepôt. Directeur général du Groupe commercial bank of africa limited, Isaac Awoundo, explique qu’à travers ce type de financement, les banques peuvent accorder des crédits contre la mise en garantie des stocks de matière première. Le bailleur de fond engage un gestionnaire de garantie qui enlève le contrôle effectif des stocks à l’agriculteur emprunteur. Celui-ci, garantit la présence continue des marchandises et est responsable envers la banque en cas de défaut de remboursement. La mise en place des bourses de matières premières, d’un système de crédit sur inventaire, sont entre autres modèles. Mais, « dés lors qu’une CVA a fait ses preuves, il devient envisageable de proposer un financement a plus long terme pour des infrastructures nécessaires à la mécanisation, à l’irrigation, au stockage et traitement des denrées », conclut Michael Hailu.

Christelle Kouétcha

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