Les experts réunis à Nairobi au Kenya,
estiment que ce financement est une solution pour réduire les coûts, les
risques financiers du secteur agricole.
Ils sont nombreux les institutions
bancaires, bailleurs de fonds, en Afrique et au Cameroun en particulier, qui
éprouvent encore d’énormes difficultés pour financer le secteur agricole. Pour
ces derniers, l’agriculture constitue un réel risque. Et, comme le
soutient le directeur du Centre technique de coopération agricole et rurale
(CTA), l’octroi des subventions directes par les banques d’Etat se sont
révélées chères et peu efficaces. Ainsi, pour Michael Hailu, et plusieurs
autres experts réunis à Nairobi au Kenya, le financement des chaînes de valeur
agricoles (CVA) constitue une piste « intéressante » par rapport aux
autres méthodes. Ces spécialistes, environ 500 prennent part à la conférence
internationale « révolutionner le financement des CVA (Fin4ag) ». Cette
rencontre, s’ouvre ce lundi 12 juillet 2014. Elle est organisée par le CTA en
collaboration avec l’Association africaine du crédit rural et agricole
(Afraca).
Les CVA comme l’expliquent les
spécialistes peuvent être considérées comme une série de procédés et de flux
allant «du champ à la fourchette» - depuis les intrants à la production, en
passant par la transformation, à la commercialisation et au consommateur.
Ainsi, soutient, le directeur général de l’Afraca, le financement des CVA offre
aux agriculteurs un accès plus aisé aux intrants et de meilleures garanties
pour la commercialisation de leurs récoltes.
L’un des modèles structurés dans le cadre
du financement des chaines de valeurs, est le financement par récépissé
d’entrepôt. Directeur général du Groupe commercial bank of africa limited,
Isaac Awoundo, explique qu’à travers ce type de financement, les banques
peuvent accorder des crédits contre la mise en garantie des stocks de matière
première. Le bailleur de fond engage un gestionnaire de garantie qui enlève le
contrôle effectif des stocks à l’agriculteur emprunteur. Celui-ci, garantit la
présence continue des marchandises et est responsable envers la banque en cas
de défaut de remboursement. La mise en place des bourses de matières premières,
d’un système de crédit sur inventaire, sont entre autres modèles. Mais, « dés
lors qu’une CVA a fait ses preuves, il devient envisageable de proposer un
financement a plus long terme pour des infrastructures nécessaires à la
mécanisation, à l’irrigation, au stockage et traitement des denrées », conclut
Michael Hailu.
Christelle Kouétcha
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