Les Camerounais
sont victimes de toute part des arnaques. Que ce soit dans les marchés, dans
les entreprises, dans les rues, difficile d’y échapper. C’est chacun qui y va
de son imagination. En effet, les astuces pour la tricherie, il n’en manque
pas. Le plus important, c’est de se remplir les poches par tous les moyens.
Ceci au détriment du consommateur, qui payent le prix fort pour des produits
qui ne sont pas toujours de bonne qualité. Bien plus, des produits qui sont
servis dans des instruments de mesures truqués. Gaz domestiques, boucheries,
vivres, liqueurs, eaux minérales, BTP… tous les secteurs d’activités sont
concernés par cette tricherie. Des pratiques qui ont un impact sur le
consommateur, et sur tous ceux qui manquent de vigilance. Dans ce dossier, l’on
remet au goût du jour des astuces utilisées au quotidien tant par les
commerçants que les entreprises, ainsi que certains individus pour flouer les
consommateurs.
Gaz domestiques
Le contenu de la bouteille réduit de
moitié
D’autres bouteilles importées sont très
souvent recouverts de peinture des marketeurs locaux pour tromper le
consommateur sur l’origine exacte du produit.
Les bouteilles finissent par exploser |
A peine une semaine, c’est le nombre de
temps qu’à duré la bouteille de gaz pleine de Chantal Tchuenkou, ménagère au
quartier Kotto à Douala. Sa bouteille de butane de 25 Kg, a permis à cette
ménagère, de ne cuir au maximum trois repas, confie-t-elle. Pour cette
dernière, comme pour plusieurs autres ménagères à qui elle raconte sa
mésaventure, la bouteille de gaz était forcement à moitié plein. Mais,
difficile pour elle de vérifier à l’achat. Car, « nous faisons confiance
aux distributeurs et en plus, il n’y a pas une réelle mesure pour peser le
contenu », souligne la dame.
A la délégation régionale du ministère du
Commerce pour la région du Littoral, l’on affirme que les cas des bouteilles de
gaz à moitié pleine, sont légions dans les surfaces marchandes au Cameroun. Les
distributeurs, eux, allègent le contenu de leurs produits tout en maintenant le
même prix. Ainsi, les consommateurs déboursent 6000 FCFA pour une bouteille
pleine de 25 ou 26 Kg. Cependant, ils ne reçoivent qu’entre 16, 18 et 20 kg. Le
butane contenu dans la bouteille, est très souvent extrait par le distributeur
de gaz à l’aide des tuyaux. Un cadre du ministère des Mines de
l’industrie et du développement technologique (Minmidt), explique qu’au cours
des saisies, les personnes interpellées, expliquent que pour réussir le
forfait, « il leur suffit de tirer le butane contenu dans les bouteilles à
l’aide d’un tuyau des bouteilles pleines pour les reverser dans des bouteilles
vides, afin de les vendre à des poids inférieurs au prix de la bouteille
pleine », explique ce cadre.
En tout cas, la bouteille pleine ou
pas, le consommateur a encore du mal à découvrir la supercherie. Surtout
que jusqu’à ce jour, les balances et les masses étalon qu’avaient exigé le
Minmidt aux distributeurs, ne sont pas encore mis en application. Ces unités de
mesures devaient permettre aux consommateurs de vérifier le poids de la
bouteille et de son contenu. La décision a été prise au cours d’une rencontre
entre l’administration et les marketeurs, en décembre 2013. Jusqu’à ce
jour, rien n’est encore fait. Pourtant, cette mesure avait même déjà été prise
en 2010, par l’agence des normes et de la qualité (Anor). Le prix de la balance
oscille entre 7000 FCFA et 10 000 FCFA.
Toutefois, il faut relever que le
siphonage des bouteilles de gaz, n’est pas la seule technique pour flouer les
consommateurs. Les distributeurs, ont également trouvé l’astuce de recouvrer
les bouteilles de gaz importées, des couleurs des marketeurs présents au
Cameroun, pour les revendre aux clients. Et, c’est au bout de quelques mois,
que la vrai couleur de la bouteille repeinte est découverte. En décembre 2013,
une cargaison de ces bouteilles avaient été saisie par la délégation régionale
du Minmidt pour le Littoral. La plupart de ces bouteilles vides importées ne
pèsent que 11 à 13 kg. Bien plus, les vendeurs de bouteilles vides de gaz,
déjouent la vigilance des consommateurs, en leur revendant des bouteilles
« n’ayant jamais subit une réépreuve. Et, comme les consommateurs ne
savent pas qu’ils doivent regarder la date de fabrication sur les bouteilles,
on les trompe », révèle, un cadre du Minmidt. Ce dernier, précise que
selon la loi, la réepreuve d’un appareil à pression de gaz doit se faire après
5 ans. Ces bouteilles non réepreuvées, sont très souvent à l’origine des
explosions, apprend-on.
Christelle Kouétcha
ce pays est rempli de charlatan
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