16 avr. 2014

Cameroun: Le miel importé dicte sa loi

Le miel camerounais boudé peut servir dans les boulangeries, le brassicole.

Les étals des supermarchés à Douala et à Yaoundé, sont inondés de bouteilles de miel importées. Sur les étagères de ces commerces, les variétés sont diverses. Ainsi, on peut par exemple trouver sur les étagères du supermarché Mahima à Yaounde des miels importés comme, Capilano Honey, Dabur Honey, Real value Honey, Belle France Miel de fleur, Real Fresh, miel de fleur liquide …
Ces miels importés conditionnés dans des boites de 250g et 500mg, viennent de France, d’Australie, du Maroc, d’Egypte, de grande Bretagne, des Etats Unis… La concurrence de ces produits, est « grande », fait observer Casimir Ngangue, délégué de la Gic Apipeme.  A l’en croire très peu de grandes surfaces commerciales sollicitent le miel camerounais. Quelques responsables de ces commerces rencontrés n’ont pas souhaité donner les raisons. Toutefois, le reporter a remarqué dans les supermarchés Mahima et Acropole a Yaoundé, que le miel camerounais exposé « n’est pas très sollicité par la clientèle », souligne un responsable des rayons au supermarché Mahima. Il indique néanmoins que les clients camerounais consomment le miel importé par « curiosité », mais les plus friands sont les étrangers. Conséquence, « il est difficile de voir les bouteilles de miel étranger mettre plus de deux mois sur les étals, comme celles camerounaise qui durent des mois », confie un vendeur à Acropole. Le miel importé vendu dans ce magasin par exemple, a été rafle en moins d’un mois apprend-on.
Pourtant, le miel importé « contient des produits chimiques nocifs pour la sante, contrairement au miel camerounais qui est produis naturellement », explique l’apithérapeute, Casimir Ngangue. Comme lui plusieurs autres apiculteurs soutiennent, qu’une politique commerciale nationale doit être mise en place pour valoriser le miel camerounais. « Le gouvernement peut fixer un quota d’importation afin que le miel camerounais trouve sa vrai place », propose Simon Koum, apiculteur. Le miel camerounais est « majoritairement » utilisé par les ménages. Pourtant, le miel est important pour l’agroalimentaire, les boulangeries, les sociétés brassicoles, le cosmétique. « Si le miel naturel du Cameroun est utilisé pour la fabrication des gâteaux ou des jus, on aura des produits thérapeutiques qui permettront aux consommateurs de fournir de bon rendements dans leur service », conclut le délégué d’Apipeme.
Christelle Kouétcha


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