13 mai 2014

Inventions technologiques: Des idées ingénieuses made « in Cameroun »

Plusieurs étudiants et jeunes ingénieurs mettent en œuvre des solutions techniques pour résoudre des problèmes.
Des idées de génie aux oubliettes
Les inventeurs camerounais ne tarissent pas d’idées. Et, aucun domaine n’échappe à l’emprise du génie créateur camerounais. Ainsi, que ce soit dans le domaine de l’Agriculture, de l’alimentation, des technologies de l’information et de la communication, de l’électronique, des cosmétiques, de l’agroalimentaire…, les inventions foisonnent. D’après une source au ministère des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minimidt), on dénombre plus d’une centaine d’inventions qui sont enregistrées dans ce département ministériel. Il s’agit entre autres de la centrifugeuse à usage médical, du Tchak’s TV guard (un équipement qui permet de protéger les appareils électronique contre les foudres). Il y a également le dispositif de sécurité et de commande par détection mis en place par Rodrigue Fombasso, … 
Et, dans les écoles, les jeunes ingénieurs et leurs enseignants professionnels, ne manquent pas d’attirer les curiosités pendant les soutenances, avec des inventions « extraordinaires ». A l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique (Enset), par exemple, une dizaine de prototypes sont exposés dans le laboratoire. Les génies créatifs de cette école, comptent à leur actif une décortiqueuse de pistaches, une « éplumeuse » de poulets, un séchoir multiservices dédié au séchage des produits comme la tomate, la viande, le poisson ; une défibreuse pour extraire les fibres des noix de palmes ; un agglomerateur pour écraser les feuilles de manioc ; une éplucheuse de manioc ; une décortiqueuse de riz ; un broyeur de plastique ; une éplucheuse de pommes de terre… Cette école a déjà obtenu, deux brevets d’une durée de 20 ans, sur leur invention. « Nous voulons bien breveter le reste mais nous faisons face à un problème de financement », a confié le professeur Claude Bekolo, directeur de l’Enset.
N’empêche ces inventions, comme celles réalisées par des inventeurs privés sont très souvent présentées au cours des fora. Notamment, les journées technologiques nationales organisées par le Minimidt, qui reste l’un des fora les plus connus. A en croire Daniel Minlongue, chef service régional de l’industrie, du développement technologique et de la propriété industrielle à la délégation régionale du Minimidt pour le Littoral, le ministère est souvent submergé par les candidats au cours de cette rencontre. Ce qui témoigne, selon lui du potentiel d’inventeurs que compte le Cameroun. D’ailleurs, à en croire les chiffres révélés par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), au 31 décembre 2012, 3000 inventions ont été déposées dans cette organisme pour brevet.
Et, au niveau du Minimidt, le reporter a appris que l’accompagnement des inventeurs, se limite « pour l’instant » à la procédure de protection de leurs œuvres par l’OAPI. Quant au programme de prototypage annoncé par le Minimidt pour accompagner les inventeurs, « il est encore en chantier », lance-t-on dans ce ministère. Le programme avait été annoncé être en cours depuis 2009, par Richard Elek, alors sous-directeur du développement technologique au Minimidt. En attendant, les inventions camerounaises, ne manquent pas d’être primées au niveau international. On se souvient qu’en 2008, le médecin-colonel Thomas Wandji avait été honoré par le Prix Galien, équivalent du Prix Nobel dans le domaine de l’invention, pour ses travaux pharmaceutiques liés au traitement de diverses pathologiques telles que les hémorroïdes, le cancer de la prostate, etc.

Christelle Kouétcha

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