Des produits laitiers non certifiés en circulation au Cameroun
Les aliments lactés vendus sur le marché ne sont pas reconnus par l’Anor.
Agriculture: la tomate en conserve, chasse gardée de l’importation au Cameroun
Depuis la fermeture de la Société des conserveries alimentaires du Noun, le Cameroun est dépendant de l’importation. Pourtant le pays dispose d’un potentiel de production de tomate qui n’est pas exploité.
Collecte de déchets plastiques: entre désir de conformité et obstacles au processus
Plusieurs acteurs de la gestion des déchets au Cameroun ont encore du mal à s’acquitter du permis environnemental de plus de 10 millions de FCFA exigé par le gouvernement pour exercer cette activité.
Découverte: trois étudiants inventent la machine à éplucher les pommes
Ils envisagent mettre en place un modèle destiné aux ménages.
Hydrocarbures : Les vraies raisons de l’augmentation des prix au Cameroun
La production de la Sonara est devenue insuffisante pour satisfaire la demande nationale, et l’entreprise ne dispose plus d’une trésorerie solide.
18 juin 2011
17 juin 2011
La ruée des banques Africaines au Cameroun
Selon des sources à la Commission des banques de l’Afrique centrale (Cobac), une banque nigériane va également s’installer au Cameroun dans les mois avenir. Il s’agit en l’occurrence de Incontinental Bank of Nigéria. Au cours de l’année 2009, Chris Alabi, le directeur général de cette banque avait effectué une mission de sensibilisation au Cameroun dans l’optique de chercher des partenaires locaux. Cette banque nigériane viendra s’ajouter à deux autres banques nigérianes ; Union Bank of Cameroon (UBA) et Océanic Bank, très actives dans le paysage bancaire camerounais depuis l’année 2010.
Les services bancaires sur internet se multiplient
D’autres banques sollicitent les opérateurs de téléphonie mobil pour réaliser les opérations E-Banking via le téléphone portable. La banque commercial Standard Bank en collaboration avec la société de téléphonie mobil Mtn, a mis sur pied le servie Mobile Money. Qui permet aux clients de consulter leurs transactions bancaires. Cependant, le E-Banking n’est pas toujours fiables. « Certains fraudeurs peuvent tenter d'abuser la confiance des clients en leur adressant un email leur demandant de donner des informations personnelles (numéro de carte bancaire, identifiant / mot de passe à la banque en ligne) sur un site factice qui ressemble au site de la banque où vous êtes abonnés », c’est pour quoi le client doit être vigilent », explique un responsable de E-banking à la Bicec.
Ce dernier nous confie que certains clients de cette banque ont été plusieurs fois été tentés par ces arnaqueurs. Des messages d’alerte sont d’ailleurs inscrits sur le site de la bicec pour informer la clientèle. Loin sans faut, cette clientèle qui se recrute dans toutes les classes sociales, reste friande de nouveauté. « J’utilise le E-Banking depuis presque deux ans, je suis satisfaite car c’est plus rapide et efficace. Il suffit de suivre les règles de ton banquier pour éviter les arnaques. Le E-banking est un grand pas pour les banques camerounaises », se réjouit Berthe Mballè, chef d’entreprise.
Douala: Les distributeurs automatiques de billets bondent les rues
Christelle Kouétcha
Pascal Rebillard: « Au Cameroun les banques ont octroyé 80.000 à 90.000 prêts en 2010 »
Qu’est ce qui explique cette hausse considérable du taux de bancarisation au Cameroun ?
Le taux de bancarisation du Cameroun augmente depuis presque trois ans. Il est actuellement de 10%. En effet, les banques ont compris qu’il y'avait des clients qui méritaient leur attention. Toutes les banques de l’APECAM que je représente, font des efforts auprès des particuliers, et auprès des petites et moyennes entreprises. Les gens, quelque soit la catégorie de la clientèle, ont maintenant accès à un ensemble de services adaptés. Toute cette bancarisation, ne s’arrêtera pas à mon avis du fait de l’arrivée des moyens les plus modernes et les innovations technologiques. Cet engouement des banques à l’innovation et à l’optique de se rapprocher de la proximité sont des raisons valables pour que le taux de bancarisation du Cameroun ne cesse d’augmenter considérablement. Il ne faut pas surtout l’oublier, une banque c’est d’abord un commerce.
Un communiqué de L’APECAM annonçait que la surliquidité des banques a augmenté. Qu’entend-on par surliquidité bancaire ?
Ce point est très important, car au départ la banque est un moteur de l’économie. Elle joue un rôle intermédiaire entre les dépôts du client et les prêts qu’elle octroie, aux particuliers, aux PME et aux grandes entreprises. Le fait d’avoir plus de clients entraîne forcément des dépôts supplémentaires sur des comptes qui ont connu une bonne croissance depuis deux ans. Logiquement, cet accroissement de dépôt ne devrait pas s’arrêter. Les crédits en face sont effectivement moins importants que les dépôts. En plus ce qu'il ne faut pas oublier dans ce que l’on appelle la surliquidité, c’est que les chiffres sont souvent forts mais très utiles. Ainsi, les banques sont tenues par l’aspect juridique à avoir des réserves obligataires auprès de la banque des Etats de l’Afrique Central e (BEAC) qui assure la sécurité du système. Ces fonds là, vous ne pouvez pas les renvoyer aux clients. Cette année, ces surliquidités ont atteint 1000 milliards de Fcfa. Par ailleurs, quand vous êtes bancaire réseau, ou quand vous avez plusieurs agences vous avez forcément des fonds puisque la monnaie structurale est encore utilisée au Cameroun. Enfin, il reste ce couvert auprès des clients. Il est bien vrai que la croissance du crédit est assez conséquente, néanmoins assez forte à ce moment que la croissance des dépôts.
Cette surliquidité a-t-elle des conséquences pour les banques ?
Avoir des dépôts sur nos livres, qui, ne sont pas réemployés dans d’autres activités ne nous apporte strictement rien. Au contraire, c’est coûteux pour la banque. Donc, on n’a aucun intérêt à avoir des surliquidités bancaires. Notre intérêt, est de prêter à bon escient surtout à des gens qui vont nous rembourser car on a cette responsabilité vis-à-vis de nos épargnants, j’insiste lourdement là dessus. Lorsque vous mettez de l’argent sur un livret ou un compte de chèque, je crois que si vous revenez deux mois après vous voulez retrouver cet argent avec des intérêts que de savoir qu’il a disparu parce que la banque a fait un prêt. Donc, il y a cette discipline à prendre.
N’est ce pas un paradoxe de parler de surliquidité bancaire alors que les investisseurs se plaignent du manque de financement ?
Les banques font un travail important en ce qui concerne les prêts. Avec l’APECAM nous faisons des efforts de montrer que chacun a accès à l’ensemble des banques du Cameroun. Les banques financent, c’est notre métier. Si nous ne faisons pas de prêts, nous ne payons pas les salariés que nous employons. Donc, il y a une grosse bagarre sur les prêts et les clients bénéficient d’une certaine baisse des marges que l’on observe depuis plusieurs années. Encore faut-il que les projets soit bancables. Parce que, il faut bien le savoir que nous ne prêtons pas l’argent de la banque mais l’argent des clients de la banque. Il faudrait dont les gérer en bon père de famille. Pour autant que tout le monde soit bien dans le sens du financement, je peux vous assurer que cette année au Cameroun les banques ont octroyé 80.000 à 90.000 prêts. Ils ont été réalisés au Cameroun et à toutes les catégories. Cependant il faut relever qu’il y a une certaine pédagogie à respecter. Si je prends par exemple le phénomène des financements des PME qui est souvent l’exemple qu’on nous cite en disant que les banques ne financent pas. Encore faut-il que les PME apportent des projets encore une fois bancables, que les documents comptables tiennent la route. On doit comprendre qu’en terme de rentabilité on pourra rembourser le crédit.
En moins de dix ans, le Cameroun a accueilli près de cinq nouvelles banques. Selon vous comment comprendre un tel engouement des banques sur le marché bancaire camerounais ?
Je crois d’abord que le Cameroun est l’un des pays les plus dynamiques de toute la zone Cemac. Je pense que ces banques ont d’abord fait une bonne action en venant s’installer ici au Cameroun. En plus, ces banques croient fortement à l’avenir du Cameroun. Il y a beaucoup de potentiel dans ce pays. Les grands travaux qui vont bientôt démarrer on l’espère tous, vont engendrer une activité économique de sous-traitance, des emplois auprès des particuliers, des grandes entreprises qui vont investir. Bref, il y a un véritable regard sur le future au Cameroun qui parait extrêmement important et qui de ce fait entraîne un certains nombres d’établissements à s’installer ici. Nous allons accueillir le 13ème établissement bancaire prochainement. Cependant, il faudrait savoir marquer une pause car il faut que le développement de chacun soit durable et rentable pour tous.
Selon vous comment évolue le métier de banquier au Cameroun ?
Le métier est absolument en plein évolution. Les uns et les autres institutions bancaires ont amené au Cameroun le meilleur des nouvelles technologies. Les grandes évolutions on été ressenties ces quatre dernières années, il n’y a pas eu de phase intermédiaire. Les banques ont amené toute suite les services à travers les outils des nouvelles technologies. A la BICEC par exemple que je maîtrise mieux, maintenant à travers le site internet ont peut faire des opérations bancaires en ligne (transfert d’argent, virement….), les clients peuvent dialoguer avec leur service clientèle en ligne, ils peuvent regarder le solde de leur compte en ligne. Les échanges de banques et clients par des ordinateurs sont possibles. Et, on n’a pas encore fini on réserve des surprises à nos clients cette année 2011. Je crois que toutes les banques se mettent sincèrement à la page des nouvelles technologies avec des services plus adaptés et plus fiables. Aujourd’hui, une banque au Cameroun a un nombre important de retrait. A la BICEC, nous enregistrons plus de 30.000 retraits par an.
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Les « maitres » du caoutchouc
Les habitants de Ngodi, les surnomme « les maîtres du caoutchouc »., à cause de leur habileté à exploiter le caoutchouc avec lequel sont fabriquées les roues de véhicules. Des roues qui sont soit ramassées dans les quartiers ou alors achetées auprès des « pneumaticiens ». Le prix varie entre 2500 Fcfa et 5000 fcfa. Toutefois, seuls la chambre à air, la vessie sont exploités sur le pneu. « La carcasse où se trouve ces deux parties sont jetés puisqu'il contient des fils de fer et est difficile à couper. En plus c'est toxique » ; explique Joseph Djotie. C'est à l'aide d'un couteau préalablement limé sur une scie à main, que le pneu est éventré et ses parties disséquées en morceaux.
Les produits recueillis et fabriqués grâce au pneu sont de tout ordre. Le pneu découpé en longueur est étalé et vendu à 100 Fcfa voire 200 Fcfa la pièce. Ces cordes en caoutchouc sont le plus souvent utilisées par les transporteurs pour attacher les marchandises au niveau des porte-bagages. Quelques ménagères les achètent pour allumer le feu de bois. Conducteurs de moto et chauffeurs de taxi sont les clients potentiels de ces « maîtres du caoutchouc ». Ils y trouvent des bavettes ; des cilents-bloques pour les amortisseurs. Les cendres utilisées dans la confection des fauteuils y sont également vendues.
Pour débuter cette activité y faut débourser en moyenne 10.000 Fcfa. Une somme d'argent qui permet d'acheter les couteaux, une lime à main, un tabouret et un parasol pour se protéger des intempéries. La principale difficulté rencontrés par les « coupeurs de fronde », ce sont les multiples blessures causés par le couteau qu'il manipule à longueur de journée. Toutefois grâce à cette activité, plusieurs personnes ont su fonder une famille et avoir un toit pour se loger. Les recettes journalières varient entre 5000 Fcfa et 10.000 Fcfa, selon les commerçants.