Qu’est ce qui explique cette hausse considérable du taux de bancarisation au Cameroun ?
Le taux de bancarisation du Cameroun augmente depuis presque trois ans. Il est actuellement de 10%. En effet, les banques ont compris qu’il y'avait des clients qui méritaient leur attention. Toutes les banques de l’APECAM que je représente, font des efforts auprès des particuliers, et auprès des petites et moyennes entreprises. Les gens, quelque soit la catégorie de la clientèle, ont maintenant accès à un ensemble de services adaptés. Toute cette bancarisation, ne s’arrêtera pas à mon avis du fait de l’arrivée des moyens les plus modernes et les innovations technologiques. Cet engouement des banques à l’innovation et à l’optique de se rapprocher de la proximité sont des raisons valables pour que le taux de bancarisation du Cameroun ne cesse d’augmenter considérablement. Il ne faut pas surtout l’oublier, une banque c’est d’abord un commerce.
Un communiqué de L’APECAM annonçait que la surliquidité des banques a augmenté. Qu’entend-on par surliquidité bancaire ?
Ce point est très important, car au départ la banque est un moteur de l’économie. Elle joue un rôle intermédiaire entre les dépôts du client et les prêts qu’elle octroie, aux particuliers, aux PME et aux grandes entreprises. Le fait d’avoir plus de clients entraîne forcément des dépôts supplémentaires sur des comptes qui ont connu une bonne croissance depuis deux ans. Logiquement, cet accroissement de dépôt ne devrait pas s’arrêter. Les crédits en face sont effectivement moins importants que les dépôts. En plus ce qu'il ne faut pas oublier dans ce que l’on appelle la surliquidité, c’est que les chiffres sont souvent forts mais très utiles. Ainsi, les banques sont tenues par l’aspect juridique à avoir des réserves obligataires auprès de la banque des Etats de l’Afrique Central e (BEAC) qui assure la sécurité du système. Ces fonds là, vous ne pouvez pas les renvoyer aux clients. Cette année, ces surliquidités ont atteint 1000 milliards de Fcfa. Par ailleurs, quand vous êtes bancaire réseau, ou quand vous avez plusieurs agences vous avez forcément des fonds puisque la monnaie structurale est encore utilisée au Cameroun. Enfin, il reste ce couvert auprès des clients. Il est bien vrai que la croissance du crédit est assez conséquente, néanmoins assez forte à ce moment que la croissance des dépôts.
Cette surliquidité a-t-elle des conséquences pour les banques ?
Avoir des dépôts sur nos livres, qui, ne sont pas réemployés dans d’autres activités ne nous apporte strictement rien. Au contraire, c’est coûteux pour la banque. Donc, on n’a aucun intérêt à avoir des surliquidités bancaires. Notre intérêt, est de prêter à bon escient surtout à des gens qui vont nous rembourser car on a cette responsabilité vis-à-vis de nos épargnants, j’insiste lourdement là dessus. Lorsque vous mettez de l’argent sur un livret ou un compte de chèque, je crois que si vous revenez deux mois après vous voulez retrouver cet argent avec des intérêts que de savoir qu’il a disparu parce que la banque a fait un prêt. Donc, il y a cette discipline à prendre.
N’est ce pas un paradoxe de parler de surliquidité bancaire alors que les investisseurs se plaignent du manque de financement ?
Les banques font un travail important en ce qui concerne les prêts. Avec l’APECAM nous faisons des efforts de montrer que chacun a accès à l’ensemble des banques du Cameroun. Les banques financent, c’est notre métier. Si nous ne faisons pas de prêts, nous ne payons pas les salariés que nous employons. Donc, il y a une grosse bagarre sur les prêts et les clients bénéficient d’une certaine baisse des marges que l’on observe depuis plusieurs années. Encore faut-il que les projets soit bancables. Parce que, il faut bien le savoir que nous ne prêtons pas l’argent de la banque mais l’argent des clients de la banque. Il faudrait dont les gérer en bon père de famille. Pour autant que tout le monde soit bien dans le sens du financement, je peux vous assurer que cette année au Cameroun les banques ont octroyé 80.000 à 90.000 prêts. Ils ont été réalisés au Cameroun et à toutes les catégories. Cependant il faut relever qu’il y a une certaine pédagogie à respecter. Si je prends par exemple le phénomène des financements des PME qui est souvent l’exemple qu’on nous cite en disant que les banques ne financent pas. Encore faut-il que les PME apportent des projets encore une fois bancables, que les documents comptables tiennent la route. On doit comprendre qu’en terme de rentabilité on pourra rembourser le crédit.
Pour être franc, je crois qu’il y a un effort à faire des deux côtés. On n’a un peu assoupli certaines positions, mais il faudrait que le client amène un ensemble d’élément, de documents qui prouvent la rentabilité de son activité. Les questions que l’on doit se poser, c’est qu’est ce que l’on finance ? et comment se faire rembourser ? Je rappelle que c’est l’argent des clients que l’on prête et non celui de la banque. L’autre chose que l’on peut noter c’est qu’il est malheureusement vrai que, quand un crédit tourne mal au Cameroun c’est extrêmement compliqué de récupérer le montant exact de son argent. Et ça, c’est un frein qu’il faudrait rapidement y remédier en assainissant le monde des affaires et de son environnement en réalité bloqué par le gouvernement et bien d’autres acteurs et en rendant plus simple le recouvrement de sa créance pour permettre de financer un peu plus les activités. Mais sincèrement aujourd’hui, l’ensemble des banques se battent pour être au devant des clients pour accroître leur chiffre d’affaire, leur fond de commerce et être au service de l’économie. D’ailleurs, l’emprunt obligataire lancé par la Bdeac a été une réussite. Plusieurs banques ont participé à ce projet par des souscriptions des clients d’une part, ou en octroyant des prêts à l’Etat d’autre part.
En moins de dix ans, le Cameroun a accueilli près de cinq nouvelles banques. Selon vous comment comprendre un tel engouement des banques sur le marché bancaire camerounais ?
Je crois d’abord que le Cameroun est l’un des pays les plus dynamiques de toute la zone Cemac. Je pense que ces banques ont d’abord fait une bonne action en venant s’installer ici au Cameroun. En plus, ces banques croient fortement à l’avenir du Cameroun. Il y a beaucoup de potentiel dans ce pays. Les grands travaux qui vont bientôt démarrer on l’espère tous, vont engendrer une activité économique de sous-traitance, des emplois auprès des particuliers, des grandes entreprises qui vont investir. Bref, il y a un véritable regard sur le future au Cameroun qui parait extrêmement important et qui de ce fait entraîne un certains nombres d’établissements à s’installer ici. Nous allons accueillir le 13ème établissement bancaire prochainement. Cependant, il faudrait savoir marquer une pause car il faut que le développement de chacun soit durable et rentable pour tous.
Selon vous comment évolue le métier de banquier au Cameroun ?
Le métier est absolument en plein évolution. Les uns et les autres institutions bancaires ont amené au Cameroun le meilleur des nouvelles technologies. Les grandes évolutions on été ressenties ces quatre dernières années, il n’y a pas eu de phase intermédiaire. Les banques ont amené toute suite les services à travers les outils des nouvelles technologies. A la BICEC par exemple que je maîtrise mieux, maintenant à travers le site internet ont peut faire des opérations bancaires en ligne (transfert d’argent, virement….), les clients peuvent dialoguer avec leur service clientèle en ligne, ils peuvent regarder le solde de leur compte en ligne. Les échanges de banques et clients par des ordinateurs sont possibles. Et, on n’a pas encore fini on réserve des surprises à nos clients cette année 2011. Je crois que toutes les banques se mettent sincèrement à la page des nouvelles technologies avec des services plus adaptés et plus fiables. Aujourd’hui, une banque au Cameroun a un nombre important de retrait. A la BICEC, nous enregistrons plus de 30.000 retraits par an.
En moins de dix ans, le Cameroun a accueilli près de cinq nouvelles banques. Selon vous comment comprendre un tel engouement des banques sur le marché bancaire camerounais ?
Je crois d’abord que le Cameroun est l’un des pays les plus dynamiques de toute la zone Cemac. Je pense que ces banques ont d’abord fait une bonne action en venant s’installer ici au Cameroun. En plus, ces banques croient fortement à l’avenir du Cameroun. Il y a beaucoup de potentiel dans ce pays. Les grands travaux qui vont bientôt démarrer on l’espère tous, vont engendrer une activité économique de sous-traitance, des emplois auprès des particuliers, des grandes entreprises qui vont investir. Bref, il y a un véritable regard sur le future au Cameroun qui parait extrêmement important et qui de ce fait entraîne un certains nombres d’établissements à s’installer ici. Nous allons accueillir le 13ème établissement bancaire prochainement. Cependant, il faudrait savoir marquer une pause car il faut que le développement de chacun soit durable et rentable pour tous.
Selon vous comment évolue le métier de banquier au Cameroun ?
Le métier est absolument en plein évolution. Les uns et les autres institutions bancaires ont amené au Cameroun le meilleur des nouvelles technologies. Les grandes évolutions on été ressenties ces quatre dernières années, il n’y a pas eu de phase intermédiaire. Les banques ont amené toute suite les services à travers les outils des nouvelles technologies. A la BICEC par exemple que je maîtrise mieux, maintenant à travers le site internet ont peut faire des opérations bancaires en ligne (transfert d’argent, virement….), les clients peuvent dialoguer avec leur service clientèle en ligne, ils peuvent regarder le solde de leur compte en ligne. Les échanges de banques et clients par des ordinateurs sont possibles. Et, on n’a pas encore fini on réserve des surprises à nos clients cette année 2011. Je crois que toutes les banques se mettent sincèrement à la page des nouvelles technologies avec des services plus adaptés et plus fiables. Aujourd’hui, une banque au Cameroun a un nombre important de retrait. A la BICEC, nous enregistrons plus de 30.000 retraits par an.
Propos recueillis par Christelle Kouétcha
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