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9 avr. 2014

Le BIR intimide les pygmées


Les Baka de pauvres victimes
Les agents du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) sèment la terreur au sein des communautés Baka dans la région de l’Est. Associés dans la lutte anti-braconnage, ces agents passent outre leur mission et rançonnent les pygmées. « Comme ils savent que l’on a peur d’eux, ils viennent nous arracher les produits ou les gibiers sans nous payer ou alors ils vous donnent ce qu’ils veulent », raconte, Roger Njoumbé, élite du village Lopango. À en croire ce dernier, les éléments du Bir n’hésitent pas à tirer sur des Baka lorsqu’ils sont surpris avec un gibier. 

Certains Baka, révèlent qu’ils sont parfois sollicités par ces éléments pour des opérations de braconnage puisqu’ils connaissent bien la forêt. Des aides qui ne sont pas toujours payées : « Nous travaillons pour certains patrons du BIR. Nous les aidons à tuer le gibier et à la fin de la journée ils ne nous payent rien. Même pas un morceau de viande. Tu ne peux pas te plaindre, sinon tu te mets en danger. Puisqu’il a tous les moyens pour te coller une étiquette de braconnier », relate Roger Njoube, chasseur Baka, très sollicité par les braconniers.

Quelques prostituées rencontrées dans le village Socambo, à la frontière du Cameroun et du Congo, confient qu’elles s’assurent toujours d’avoir comme amant des éléments du BIR,  ainsi « comme les pygmées ont peur d’eux, je vais pouvoir m’approvisionner en macabo, viande boucanée, en plantain… à faible coût et en grande quantité »,  indique Darling Kouga* prostituée venue de Douala. Elle ajoute qu’en compagnie d’un élément du BIR, elle peut acheter une assiette de « Djasang » (un condiment utilisé dans la cuisine locale) à 1 000 Fcfa voire 500 Fcfa alors que les pygmées le vendent normalement à 3 000 Fcfa.

Christelle Kouétcha

*Nom d’emprunt