La
prolifération de l’exploitation forestière attire les belles de nuit qui sont
exposées à des personnes infectées.
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Technicien
analyste au CSSTDY, Vincent Ngba, révèle que la majorité des personnes
infectées sont des jeunes filles âgées de 15 à 25 ans. La plupart étant des
prostituées originaires du Cameroun, de la Centrafrique et du Congo. « Les
filles ne veulent pas se prendre en charge. Elles savent qu’à Yokadouma
l’exploitation forestière donne de l’argent. Confrontées à la pauvreté, elles
se livrent au vagabondage sexuel », indique Sœur Juliane Martine. Les
filles prostituées viennent par avion ou empruntent des camions de grumes. Le
prix du voyage dans un camion de grumes du Congo ou de la Centrafrique pour
Yokadouma coûte 40.000 Fcfa. Mais le plus souvent « nous nous
arrangeons avec le chauffeur en échangeant une partie de plaisir contre le
voyage », confie Arlette, congolaise qui fait la prostitution depuis
près de cinq ans. Elle révèle qu’elle a été obligée de se prostituer dès que sa
maman qui subvenait à ses besoins est décédée.
Quelques
associations pour aider les femmes séropositives ont vu le jour dans la
localité. L’association Tantine de Yokadouma, œuvre dans ce sens. Présidente de
cette association, Sandrine Djoukouo déclare que sur les 40 filles séropositives
enregistrées dans son association, il ne reste que quatre femmes encore en vie.
Les autres ont été emportées par la maladie. « Elles ont honte de leur
maladie. Plusieurs dépriment quand on leur annonce qu’elles sont infectées.
D’autres filles se suicident », révèle la présidente. Au passage, elle
déplore le manque d’assistance et d’aide dans les centres de santé et les
associations. Les responsables du CSSTDY sont obligés de se rendre à
Bertoua dans le centre de santé publique pour recevoir un paquet minimum de
médicaments qui dure à peine trois mois du fait de l’importante demande. Les
malades du Sida, quant à eux, ont reçu des paquets insuffisants
d’antirétroviraux il y a deux ou trois ans. « L’hôpital de Bertoua,
nous demande d’attendre la réaction de Yaoundé. Jusqu’à ce jour, rien »,
regrettent les responsables de ce centre. Parallèlement, des demandes d’aide
ont été déposées à la mairie de Yokadouma. Sans suite…
Christelle
Kouétcha
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