La
Ceeac a élaboré un document de stratégie pour augmenter la quantité et la
qualité du produit.
Les
acteurs de la filière café des Etats membres de la Communauté économique des
Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), se sont réunis à Douala pour valider un
document stratégique pour le développement de la filière café. La réunion de
validation s’est tenue du jeudi 4 au vendredi 5 avril 2013. Un évènement
organisé par la Ceaac en partenariat avec le Centre du commerce international
(ITC) et l’Agence canadienne de développement international (ACDI).
Représentant du secrétaire général de la Ceeac, Carlos Bonfim explique que la
stratégie d’intervention des pays permettra entre autre d’augmenter la
production, d’améliorer la qualité et la compétitivité du café et de promouvoir
le café de la région. Le projet d’intervention validé par les pays producteurs
et consommateurs de la Ceeac qui devait s’étendre de 2011 à 2014, a été
réaménagé de 2014 à 2018.
Dans
sa stratégie pour booster la production, la Ceeac encourage une meilleure
intégration des jeunes au sein des systèmes de production agricole. Cette main
d’œuvre pourrait être capitalisée dans une industrie de café, précise la Ceeac
dans cette stratégie. Le coût de création de l’industrie est évalué à 500
millions d’euros (environ 328 milliards de FCFA). A en croire, Carlos Bonfim,
directeur des politiques macroéconomiques du commerce et de l’industrie
monétaire à la Ceeac, la mise en place de ces stratégies va permettre
d’augmenter près de 200 000 tonnes de café sur la production, d’ici 10 ans.
Soit une valeur globale estimée à près de 600 millions d’euros (393,5 milliards
de FCFA).
En
plus, la consommation domestique pourrait atteindre environ 10%. Et par
ricochet, cela pourrait permettre de développer une industrie de torréfaction
et de distribution d’une valeur d’environ 200 millions d’euros (131 milliards
de FCFA). Les exportations du café sur les marchés mondiaux pourraient
atteindre 170.000 tonnes par an, pour une valeur de 340 millions d’euros
(environ 223 milliards de FCFA).
La
stratégie propose également comme activités prioritaires la production et la
distribution du matériel végétal performant et la vulgarisation des bonnes
pratiques agricoles. Pour ce faire, la Ceeac se propose entre autres de
compiler les projets nationaux, d’organiser des rencontres entre producteurs,
chercheurs et multiplicateurs. La stratégie met également l’accent sur l’accès
aux informations. Chargé de l’agriculture et du développement rural à la Ceeac,
Dr Joël Beassem explique que l’utilisation des outils de publication
d’information comme Infoshare va permettre aux producteurs des Etats de
travailler avec les intermédiaires financiers pour faciliter la mobilisation de
financements adaptés à la caféiculture.
Avec
cette politique commune qui cible l’augmentation de la production de café, la
Ceeac estime que la capacité d’absorption du marché sous-régional pour
l’importation de café torréfie serait de 10 000 tonnes de café torréfié. Pour
une valeur d’exportation d’environ 60 millions d’euros (39,3 milliards de
FCFA).
C.
K.
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