Agé de 40 ans,
cet autochtone Baka a été copieusement battu par des agents de cette Ong
internationale
Richards Ndongo: Martyrisé par le WWF |
Richards
Ndongo, 40 ans, n’arrive plus à marcher depuis bientôt un an. Originaire du
Village Lopango, ce pygmée Baka raconte qu’il a été copieusement battu par des
agents de la World Wide Fund For Nature (WWF). La scène s’est produite au mois
de mai de l’année dernière. Le Baka, était accompagné de son fils Justin Kema,
lorsque les agents de « dobi dobi » (c’est ainsi que les Baka
désignent familièrement le WWF) l’ont empoigné dans la forêt. « J’étais
allé chercher de la viande en brousse pour manger avec ma famille. Sur le
chemin de retour, les agents de WWF, m’ont surpris avec un petit sanglier et
m’ont bastonné », raconte-t-il.
Selon son
récit, les agents de WWF ont utilisé leur ceinture pour le battre. La
tête, le corps, et surtout le pied ont reçu des coups de ceinturon. Justin, le
fils, explique que les agents de Wwf ont battu son père pendant plus de deux
heures sans relâche. Lui, il a réussi à se cacher dans la forêt pour regarder
comment son père était battu : « Je ne pouvais rien. Voir mon père
gémir et supplier sans cesse étai insupportable. Je me suis alors enfui pour
retourner au village ».
Richards
Ndongo, a été dépouillé de son sanglier et laissé pour mort au cœur de la
forêt. « J’ai passé plus de cinq jours en forêt. Blessé, je traînais le
pied pour arriver. Au village, on me croyait mort », pleure le Baka,
tout en confiant « je n’oublierai jamais le visage de cet agent du
WWF ».
Affaibli,
Richards Ndongo a été conduit d’urgence à l’hôpital par l’épouse du chef du
village. « Le pus sortait de partout. Je ne pouvais même pas me lever.
J’ai fait plus de deux mois à l’hôpital avant de sortir car il n’y avait plus
d’argent. Le mal n’est pas fini, je ne peux plus rien faire. Ni les champs, ni
la pêche, ni la chasse. WWF m’a rendu inutile pour mon village et ma
famille », se plaint Richards Ndongo.
Il s’insurge
contre les restrictions données aux Baka de chasser, alors que dans le même
temps, des safaris venus d’Europe pour la plupart tuent des animaux sans pitié
et comme ils veulent. « On interdit aux Baka de chasser, mais on laisse
les blancs venir tuer des animaux pour le plaisir », se désole
Richards Ndongo. Surtout que, constate-t-il, pendant ces safaris, les animaux
tués et abandonnés ne doivent pas être touchés par la population. « Les
safaris laissent la viande pourrir en forêt ; pourtant des familles
entières ont faim », regrette cet homme, les yeux larmoyants.
Christelle
Kouétcha
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