La faible production local de ce produit intéresse plus les pays
frontaliers.

En effet, les apiculteurs réunis en Gic ou
travaillant dans les Ongs évoluent avec des fonds propres et des aides des
partenaires. Plusieurs rencontrés confient qu’il faut débourser des centaines
de millions pour avoir des matériels qui permettront accroître la
production. Limité en financement, plusieurs se campent sur des petites
productions qu’ils peuvent réaliser avec en moyenne 200.000 Fcfa. « Avec
cette somme on peut débuter au moins avec cinq rushes, pour produire près de 50
litres de miel après trois mois », explique Casimir Ngangue. Il
révèle que des apiculteurs réunis en association peuvent produire plus 100 tonnes
de miel par an. Une production qui peut « croitre si le secteur est
organisé et subventionné », souligne-t-il en relevant le caractère vétuste
des appareils des apiculteurs.
Le miel produit au Cameroun vient de
l’Adamaoua, de l’est, du nord-ouest de l’ouest, du sud-ouest… La qualité du
miel dépend de la végétation et du climat. Ainsi selon l’échelle de
qualification, il existe plusieurs types de miel notamment le miel brin foncé,
brin clair, blanc. « Ce sont les fleurs des végétation qui impulse la
couleur du miel. Le miel est brin foncé par exemple parce que la végétation sur
laquelle les abeilles ont bitumé produit des éléments qui est le fer »,
explique Bonifase Kenvang, apiculteur.
Le miel camerounais est vendu dans les
pays frontaliers au Cameroun, parmi lesquels le Gabon, la Guinée Equatoriale,
le Congo, la Rca. Selon le GicApipeme, le Gabon est très friand du miel
camerounais. Un projet pour former les apiculteurs au Gabon est « entrain
d’être mis en place avec les autorités du pays », confie Casimir Ngangue.
Une école d’apiculteur pour la sous-région est également en cours. Quelques
apiculteurs « essayent » d’écouler leur miel vers l’Angleterre, le
Maroc et autres pays de l’Union Européenne. Mais le flux de commercialisation
n’est pas maitrise, car « chaque apiculteur utilise ses moyens propres
pour écouler son produit », relève Casimir Ngangue.
Christelle Kouétcha
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