16 avr. 2014

Miel: Une production rudimentaire au Cameroun

La faible production local de ce produit intéresse plus  les pays frontaliers.

La production du miel au Cameroun est encore paysanne, fait observer les apiculteurs. Délégué du Gic Apiculture et Petits Métiers (Apipeme), Casimir Ngangue, soutient que le manque de subvention et le faible portefeuille des apiculteurs constituent un véritable frein au développement du secteur et une faible production du miel. « Depuis plusieurs années le Cameroun ne tenait pas en compte ce secteur. Il y a seulement moins d’un an qu’une direction pour ce secteur a été mis sur pied au ministère de l’agriculture », indique-t-il.
En effet, les apiculteurs réunis en Gic ou travaillant dans les Ongs évoluent avec des fonds propres et des aides des partenaires. Plusieurs rencontrés confient qu’il faut débourser des centaines de millions pour avoir des matériels qui permettront accroître la production. Limité en financement, plusieurs se campent sur des petites productions qu’ils peuvent réaliser avec en moyenne 200.000 Fcfa. « Avec cette somme on peut débuter au moins avec cinq rushes, pour produire près de 50 litres de miel après trois  mois », explique Casimir Ngangue. Il révèle que des apiculteurs réunis en association peuvent produire plus 100 tonnes de miel par an. Une production qui peut « croitre si le secteur est organisé et subventionné », souligne-t-il en relevant le caractère vétuste des appareils des apiculteurs.
Le miel produit au Cameroun vient de l’Adamaoua, de l’est, du nord-ouest de l’ouest, du sud-ouest… La qualité du miel dépend de la végétation et du climat. Ainsi selon l’échelle de qualification, il existe plusieurs types de miel notamment le miel brin foncé, brin clair, blanc. « Ce sont les fleurs des végétation qui impulse la couleur du miel. Le miel est brin foncé par exemple parce que la végétation sur laquelle les abeilles ont bitumé produit des éléments qui est le fer », explique Bonifase Kenvang, apiculteur.
Le miel camerounais est vendu dans les pays frontaliers au Cameroun, parmi lesquels le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Congo, la Rca. Selon le GicApipeme, le Gabon est très friand du miel camerounais. Un projet pour former les apiculteurs au Gabon est « entrain d’être mis en place avec les autorités du pays », confie Casimir Ngangue. Une école d’apiculteur pour la sous-région est également en cours. Quelques apiculteurs « essayent » d’écouler leur miel vers l’Angleterre, le Maroc et autres pays de l’Union Européenne. Mais le flux de commercialisation n’est pas maitrise, car « chaque apiculteur utilise ses moyens propres pour écouler son produit », relève Casimir Ngangue.

Christelle Kouétcha

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